Cameroun : Crise familiale et politique, Paul Biya réplique à Brenda Biya

Brenda Biya a bouleversé la scène politique camerounaise en appelant les électeurs à ne pas voter pour son père, le président Paul Biya, candidat à un nouveau mandat en octobre 2025. Dans une vidéo publiée depuis la Suisse, la fille du chef de l’État a dénoncé la souffrance du peuple et affirmé que son père avait causé du tort à sa propre famille. Elle a dit avoir été abandonnée et menacée et a juré de couper les ponts avec son entourage familial.

Le message a rapidement circulé sur les réseaux sociaux et a provoqué une onde de choc à Yaoundé. Le parti au pouvoir a critiqué ces déclarations et a parlé d’une manipulation de la détresse d’une jeune femme. Les partisans du régime ont défendu l’image du président et ont rappelé la solidité de son parcours. Les opposants ont salué ce geste rare et symbolique, y voyant une preuve de rupture au sein même du cercle présidentiel.

Quelques jours plus tard, Brenda Biya a diffusé une nouvelle vidéo dans laquelle elle a nuancé ses propos. Elle a dit ne rien connaître à la politique et s’est présentée comme une enfant impulsive. Elle a parlé de son père comme d’un bijou et a vanté ses qualités de dirigeant. Cette volte-face a jeté le trouble sur ses véritables intentions mais n’a pas effacé le poids de ses premières paroles.

Paul Biya, lui, est resté silencieux. Le président n’a pas répondu publiquement aux accusations de sa fille et a laissé ses alliés réagir à sa place. Ce mutisme entretient un climat d’incertitude alors que la campagne électorale approche. Les Camerounais observent cette affaire avec curiosité et prudence. Beaucoup s’interrogent sur l’impact réel de ces vidéos dans un pays où le pouvoir en place tient les rênes depuis plus de quarante ans.

Daniel GABA DOVI

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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