Selon le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU. Au cours des douze derniers mois, le Bureau des Nations-Unies de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a enregistré 396 incidents affectant les travailleurs humanitaires en Centrafrique, a indiqué l’ONU dans son dernier rapport.
« 396 incidents ont été comptabilisés en 2021 » sur les travailleurs humanitaires en République centrafricaine, « contre 424 en 2020 », a relevé, lundi, l’OCHA.
Selon l’ONU, « cette baisse de 6,6 % est, en grande partie, due à la mobilité et l’accès plus restreints des humanitaires dans le centre et l’ouest du pays en raison des confrontations armées ou attaques contre des convois civils et menaces d’engins explosifs respectivement ».
Les meurtres, hostilités, vols, braquages, pillages, menaces et agressions représentent presque la moitié des incidents (45,3%). Les interférences et restrictions représentant les autres 35,7% des incidents.
Selon le bureau onusien, les sous-préfectures de Bossangoa, Bangui et Kaga-Bandoro, ont été les plus touchées par ces violences.
L’OCHA a noté que les civils sont les premières victimes des tensions et des violences dans plusieurs régions de la Centrafrique. Mais le pays est également l’un des contextes les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires : plus d’un incident par jour affectant les humanitaires a été enregistré au cours de l’année 2021.
La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés, la Séléka, a renversé le régime du Président François Bozizé en mars 2013.
Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, où les groupes armés contrôlent une partie du territoire et se disputent le contrôle des ressources du pays, tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.
Source : AA, AGORA 24