Depuis le lancement officiel des activités au sein de centre culturelle russe en janvier 2022, situé dans l’enceinte de l’ex-camp des forces navales dans le 1er arrondissement de Bangui, non loin de fleuve Oubangui, d’autres activités prévues dans ce centre viennent d’être lancées. Il s’agit du lancement le mercredi dernier de programme d’apprentissage gratuit de la langue russe tant souhaitée par des Centrafricains.
Vu l’importance de cette langue pour les Centrafricains, en l’espace de deux semaines d’inscription, l’engouement des apprenants est loin d’être terminé. Chaque jour, une centaine de personnes de différentes catégories, venues des coins et recoins de la capitale Bangui, se bousculent devant ledit centre pour se faire enregistrés.
Nathalie Fayanga, Professeur de la langue Russe, revient sur l’importance de ce programme, «ceux qui viennent ici qui s’inscrivent, c’est pour qu’ils puissent apprendre la langue Russe. Parce qu’au paravent en Centrafrique, plusieurs personnes étudiaient le Russe à l’Université. Quand il y a toujours un centre culturel, il existe toujours l’apprentissage d’une langue. Mais, puisque c’est un centre culturel Russe, on aimerait bien que les gens apprennent la langue. Cela les aidera à mieux communiquer avec les ressortissants Russes en Centrafrique et également, certains envisageraient voyager en Russie. Donc, cette inscription leur permettra d’avoir une base de la langue Russe. Cela leur permettra d’aller là-bas et de ne pas perdre une année pour apprendre la langue Russe». Deux semaines après le lancement d’inscription, apprendre la langue Russe intéresse beaucoup de Centrafricains, a ajouté Nathalie Fayanga, Professeur de la langue Russe, «pour les inscriptions, nous avons annoncé deux semaines déjà. Mais officiellement, depuis le lundi le 14 février 2022. Parce qu’on a déjà commencé avec le premier groupe depuis le mois de janvier et là, il y a un second groupe. Pour les inscriptions, on peut estimer à plus de 60, voire 100 inscrits par jour. Les heures de cours diffèrent. Nous avons scindé en 4 groupes. Il y a deux groupes qui font chaque lundi, mercredi et vendredi, c’est-à-dire, trois fois dans la semaine. C’est à partir du 14 février au 30 juin, de 12 heures 30 à 14 heures. Le second groupe le même jour, mais à partir de 14 heures 30
à 16 heures. Par contre, il y a aussi des cours intensifs qui ont démarré le 28 février et cela va durer deux mois. Les cours intensifs c’est cinq fois dans la semaine. Le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 10 heures à 12 heures. Il y a aussi des cours individuels qui concernent ceux qui sont très occupés comme des fonctionnaires et autres», a-t-elle expliqué.
A la question de savoir si en l’espace de trois mois, on peut lire, écrire et parler la langue Russe ? C’est possible, a répondu Professeur Nathalie, «les langues sont faciles à apprendre si on commence par une bonne base, avec les alphabets, la conjugaison, la grammaire, petit à petit, ils arrivent à assembler les mots pour devenir phrase. Et là maintenant, cette boite Russe va commencer à marcher dans le cerveau de l’être humain».
Et madame Nathalie Fayanga, d’ajouter, «moi, je suis moitié Russe, moitié Centrafricaine. Mon père est Centrafricain et ma mère est Russe. Je parle Sango, Français, Anglais, Russe et même le gestuel de la langue des sourds muets également», a-t-elle informé.
Morin Onesine Nguilelo, Étudiant à l’Université de Bangui, l’un des inscrits, n’a pas caché sa satisfaction et sa motivation d’apprendre la langue Russe, «je suis très intéressé d’apprendre la langue Russe, car elle est inscrit au programme à l’Université de Bangui. C’est pourquoi, cela m’a motivé de venir m’inscrire pour approfondir mes connaissances de la langue. Je suis très content d’être parmi les apprenants du centre culturel Russe, car la Russie à beaucoup contribué au rétablissement de la paix et de la sécurité en Centrafrique. C’est donc pour moi une opportunité de connaître cette langue qui va me permettre d’être plus proche des ressortissants Russes en RCA», a-t-il déclaré.
La langue Russe est, pour beaucoup de compatriotes Centrafricains, un atout qui facilite une très bonne cohabitation entre ces deux peuples amis et frères dans plusieurs domaines. Cela a pour but de diversifier les cultures et renforcer la coopération Centrafricano-Russe.
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