En vue de redynamiser et d’apporter des réformes adéquates, permettant la mise en place des mécanismes nécessaires à la collecte maximale des recettes intérieures de l’Etat, le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba a présidé, le 16 août 2021, dans la salle de conférences de son département, une réunion extraordinaire du comité de mobilisation des recettes avec la participation de tous les acteurs intervenant sur la chaîne de mobilisation des deniers publics.
En présence du directeur de cabinet, des chargés de mission, des directeurs généraux des régies financières, de l’agent comptable central du trésor et des responsables des régies financières des provinces du pays, convoqués d’urgence pour la circonstance, ainsi que du responsable du guichet centrafricain de transit de Douala ( Cameroun), le ministre Hervé Ndoda a centré la discussion sur quatre points précis. Il s’agit entre autres, de la réalisation en termes de recettes des directions générales du 1er janvier au 31 juillet 2021, de la preuve des reversements effectués au trésor public, du mode opératoire de taxation, de la collecte et du reversement au trésor public et de la projection du deuxième semestre 2021.
L’objectif de cette importante rencontre était de contrer impérativement les embûches qui empêchent la mise en place des réformes ou des actions de mobilisation sans cesse crescendo de recettes propres de l’Etat, susceptibles de lui permettre de bien renflouer ses caisses pour faire face à ses obligations régaliennes.
A cet effet, le ministre Ndoba, sur instructions des plus hautes autorités de l’Etat, est à pied d’œuvre afin de renforcer les mécanismes de modernisation des administrations financières pour les rendre plus compétitives à l’instar des administrations financières de certains pays, aux fins de bien répondre à leurs missions.
A la faveur des échanges, le ministre des finances et du budget a finalement crevé l’abcès. Les exigences en matière de collecte et de reversement sur les comptes du trésor ne sont pas scrupuleusement respectées à tous les niveaux, un fait déplorable.
A titre d’illustration, les recettes collectées au niveau des provinces sont totalement dépensées par les responsables des régies ou les régisseurs qui manient ces recettes. Cette attitude s’opère en violation de la loi qui prévoit que 60% des recettes collectées dans les provinces doivent êtres reversées au trésor et c’est seulement les 40% qui doivent être utilisées pour le compte des collectivités locales.
Le constat général qui s’impose est que l’inadéquation des outils de travail constitue un handicap au bon fonctionnement des administrations financières dans les villes de provinces ; nombreuses sont les administrations financières qui manquent d’équipements adaptés aux exigences des missions qui leur sont confiées (entre autres les bureaux, le matériel et le mobilier adéquats de travail, les systèmes informatiques, les moyens roulants, facilitant les déplacements dans le cadre des missions diverses de contrôle, etc.), sans compter le lancinant problème de sécurité à laquelle se trouvent exposés la plupart des agents des services aussi bien sur leur lieux de travail qu’à leur domicile. De ce fait, la mobilisation des recettes dans l’arrière pays n’est pas maximale, et le peu collecté ne parvient pas au trésor public.
N’ayant pas du tout apprécié les informations faisant état des cas de détournement des deniers publics, avec ses corolaires sur la santé économique nationale, le ministre Hervé Ndoba a rappelé à ses vis-à-vis que la mobilisation des recettes compte parmi les tâches clés qui garantissent le financement pérenne du budget de l’Etat. Ainsi, la gestion transparente, efficace et efficiente de ces fonds n’est pas une option. En vue de trouver une solution idoine à ces dysfonctionnements, l’argentier national a instruit l’ensemble de ses collaborateurs à se mettre autour d’une table afin de mettre un terme à cette situation qui ne fait que trop perdurer et prive l’Etat d’importantes ressources financières. Nous osons croire qu’à la fin de cette semaine, d’importantes réformes relatives à la mobilisation des derniers publics verront jour.