Centrafrique: sanctions américaines contre le chef rebelle Ali Darassa

Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi, des sanctions financières visant Ali Darassa, chef de l’Union pour la paix en République centrafricaine (UPC), un des groupes armés les plus puissants du pays.

Le département américain du Trésor a indiqué, vendredi, dans un communiqué qu’il saisissait tous les avoirs américains et transactions d’Ali Darassa.

« Les militants de l’UPC ont tué, torturé, violé et déplacé des milliers de personnes depuis 2014 », a indiqué le département du Trésor américain.

« Sous la direction de Darassa, la milice UPC a commis des atrocités brutales contre des civils », a souligné dans le communiqué Andrea Gacki, qui dirige le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor.

L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), principalement actif dans l’est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers, est le groupe le mieux doté et le plus actif de la Centrafrique, où sévit une guerre civile depuis près de huit ans.

Le 5 avril dernier, Ali Darassa avait annoncé qu’il allait quitter la Coalition des patriotes pour changement (CPC) qui cherche depuis décembre dernier à renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra.

Quelques mois plus tard, un rapport d’enquête publié par l’ONG américaine The Sentry révélait que l’UPC a été secrètement financé par la filiale centrafricaine du conglomérat français de l’alimentation et des boissons Castel Group (Sucaf RCA) en échange de la sécurisation de ses activités.

«La direction de la Sucaf RCA a continué à fournir un soutien financier et logistique à des groupes criminels (principalement, mais pas exclusivement l’UPC) pendant plus de six ans, contribuant ainsi à alimenter le conflit armé en République centrafricaine », avait déploré l’ONG dans son rapport.

Dans un rapport publié en février 2018, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé les rebelles de l’Union pour la Paix en Centrafrique de « crimes de guerre ».

Selon cette ONG, en décembre 2016 ce groupe armé a assassiné 32 civils dans une localité du centre du pays.

« Ces exécutions sont des crimes de guerre flagrants commis par des combattants de l’UPC qui se sentent libres de tuer à volonté. Ce groupe commet des meurtres sans crainte de punition malgré la présence de forces de maintien de la paix des Nations unies », avait souligné HRW.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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