Confronté en Coupe ce mercredi à Saarbrucken, 15e de D3 allemande, le Bayern Munich a été renversé dans les dernières minutes de la rencontre (2-1). Une humiliation pour Thomas Tuchel et ses joueurs, qui va faire couler beaucoup d’encre au pays.
Cette défaite va faire couler énormément d’encre outre-Rhin. Invaincu depuis le 12 août dernier et une lourde défaite en SuperCoupe d’Allemagne face à Leipzig (0-3), le Bayern Munich a essuyé son second revers de la saison ce mercredi, et dans des proportions insoupçonnées. Si le club bavarois tourne à plein régime en championnat et en Ligue des Champions, il a en effet été humilié – et ce terme sonne comme un euphémisme compte tenu du gouffre qui sépare les deux clubs – par Saarbrucken (2-1), pensionnaire de troisième division allemande qui n’a plus goûté à l’échelon professionnel depuis sa saison en 2.Bundesliga en 2005/2006.
Si tout avait pourtant bien commencé, après l’ouverture du score de Thomas Müller dès la 15e minute de jeu, le club munichois a enchaîné les tuiles. D’abord la sortie sur blessure de Matthijs de Ligt, manifestement touché au genou et remplacé par Konrad Laimer à la 25e minute de jeu – la presse allemande craint d’ailleurs une rupture du ligament croisé pour l’international néerlandais -, puis l’égalisation juste avant la pause de Sontheimer, qui aura décidément sonné comme un coup de massue (45+1e).
Humilié, le Bayern Munich n’y arrive plus en Coupe d’Allemagne. Actif mais trop peu productif au retour des vestiaires, le Bayern Munich a payé cher son manque d’efficacité. Malgré les entrées en jeu de Coman, Gnabry et Musiala à l’heure de jeu, déjà un aveu de faiblesse, les joueurs de Thomas Tuchel n’ont jamais été en mesure d’inscrire un deuxième but malgré 13 tentatives, dont 8 cadrées. En face, Saarbrucken, pourtant pas rompu à ce stade de la compétition – le club est 15e de troisième division allemande -, a su faire preuve d’une efficacité sans limites. Sur leur seule frappe de la seconde période, qui aura pourtant tardé à se manifester (90+6e), les amateurs ont surpris Manuel Neuer par l’intermédiaire de Marcel Gaus. Le clou du spectacle qui scelle ainsi l’élimination du Bayern Munich, littéralement humilié.
En 2021 déjà, le club munichois avait subi la loi de Gladbach dès le 2e tour de DFB-Pokal (5-0), avant d’être honteusement éliminé, toujours au second tour, l’année suivante, par Holstein Kiel, pensionnaire de deuxième division. Mais cette année, le revers est encore plus retentissant face à Saarbrucken dont la dernière participation en Bundesliga remonte à 1985. Après l’élimination de son équipe, Thomas Tuchel a toutefois refusé de parler d’arrogance : «Nous ne les avons pas pris de haut ou à la légère. Il peut y avoir 100 explications. Tous ceux qui disent que nous devions gagner ici ont raison. Il n’y a pas d’explication rationnelle, nous sommes extrêmement déçus. Nous voulions vraiment aller à Berlin. C’est comme ça, nous devons féliciter l’adversaire.» Il en faudra probablement plus pour convaincre la presse allemande et les fidèles du club.