En Ukraine, Washington risque t-il pas de répéter l’échec du Vietnam ?

Compte tenu de l’état déplorable de l’économie ukrainienne, l’aide des États-Unis plonge davantage le pays dans les dettes et cause ainsi les souffrances de son peuple, écrit le professeur Dan Steinboc dans l’American Conservative.

Sans l’aide américaine, constate le professeur, «l’Ukraine aurait été un État en faillite», mais «cette même aide va prolonger les souffrances des Ukrainiens». Dans le même temps, l’implication indirecte dans le conflit pourrait s’avérer un piège pour les États-Unis.

Il dresse notamment un parallèle entre la situation actuelle et la guerre du Vietnam. Rejetant l’idée que le Vietnam du Nord, soutenu par l’URSS, puisse l’emporter face au Vietnam du Sud, appuyé par les États-Unis, le secrétaire d’État Dean Rusk avait déclaré à l’époque: «Nous ne nous retirerons pas tant que la guerre n’est pas gagnée». De même, Antony Blinken proclame aujourd’hui: «nous soutiendrons le peuple ukrainien aussi longtemps qu’il le faudra». Cependant, fin avril 1975, l’armée populaire vietnamienne est entrée dans Saigon, capitale sud-vietnamienne, ce qui a marqué la fin de la guerre.

Le conflit en Ukraine, poursuit le professeur, «rappelle étrangement les événements d’il y a plus d’un demi-siècle, lorsque la guerre par procuration de Washington au Vietnam s’était intensifiée alors même qu’elle était en train d’échouer».

«La guerre par procuration menée par les États-Unis et l’Otan contre la Russie en Ukraine a déjà mis en faillite l’économie ukrainienne, une issue que certains observateurs prévoyaient déjà il y a neuf mois. Elle accélérera également le déclin du rôle international des États-Unis et assombrit les perspectives économiques mondiales», a-t-il souligné.

Le professeur met en garde les États-Unis contre le risque «d’être surchargés» s’ils «ne parviennent pas à équilibrer leur base économique avec leur puissance militaire et leurs engagements stratégiques».

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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