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Les États-Unis ont doublé la prime pour l’arrestation du président vénézuélien Nicolas Maduro, la portant à 50 millions de dollars. Cette décision a été annoncée jeudi 8 août par le ministère de la Justice et le département d’État américains, qui accusent Maduro de trafic de drogue et de corruption. Selon Washington, Maduro serait à la tête d’un cartel qui aurait envoyé des centaines de tonnes de drogues aux États-Unis, travaillant main dans la main avec l’organisation colombienne des FARC, considérée comme « terroriste » par les États-Unis.
Le président vénézuélien nie ces accusations et dénonce une ingérence des États-Unis dans les affaires vénézuéliennes. Le gouvernement vénézuélien a qualifié la décision américaine de « pathétique » et de « grossière opération de propagande politique ». « Nous rejetons cette opération de propagande », a déclaré le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Yvan Gil. Maduro bénéficie du soutien de l’armée et d’une administration aux ordres, et a prêté serment pour un troisième mandat de six ans malgré les contestations de l’opposition.
Les États-Unis n’ont pas reconnu la réélection de Maduro, estimant qu’il avait « clairement perdu l’élection présidentielle de 2024 ». Le gouvernement américain cherche à évincer Maduro du pouvoir et à asphyxier économiquement le Venezuela, en durcissant notamment l’embargo pétrolier. Cependant, les États-Unis ont également autorisé le géant pétrolier Chevron à opérer de manière limitée au Venezuela et ont négocié la libération d’Américains détenus dans le pays.
Cette escalade des tensions entre les États-Unis et le Venezuela intervient dans un contexte de crise politique et économique au Venezuela. Les accusations de trafic de drogue et de corruption contre Maduro remontent à 2020, lorsque le président américain d’alors, Donald Trump, avait déjà tenté de faire pression sur le dirigeant vénézuélien.
Daniel GABA DOVI (stagiaire)