Gambie : la commission vérité-réconciliation recommande des poursuites judiciaires contre Yahya Jammeh

En Gambie, la Commission vérité, réconciliation et réparations (TCRR), a recommandé dans un rapport, publié vendredi, d’engager des poursuites judiciaires devant un tribunal international contre l’ancien président gambien, Yahya Jammeh, pour les délits de meurtres, disparitions forcées, arrestations et détentions arbitraires, abus sexuels …

La TCRR mise en place en 2017 a auditionné 393 personnes (victimes, témoins et auteurs des crimes…) lors d’audiences publiques entre janvier 2019 et mai 2021 pour l’élaboration du rapport sur les nombreuses violations des droits de l’homme perpétrées sous le régime du dictateur Jammeh (1994- 2016), arrivé à la tête du pays par un coup d’Etat.

« Pardonner et oublier en toute impunité les violations et abus ne saperait pas seulement la réconciliation, mais constituerait également une dissimulation massive et flagrante des crimes commis », avait averti la Commission dans un communiqué après la remise du rapport en 17 volumes au Président Adama Barrow deux semaines avant la présidentielle du 4 décembre.

Entre 240 et 250 personnes ont été exécutées par les autorités publiques, d’après le rapport.

La TCRR a ainsi recommandé au vu de ces faits graves « la poursuite de Yahya Jammeh et ses complices devant un tribunal international, dans un pays de l’Afrique de l’ouest autre que la Gambie ». Elle a exhorté que les poursuites se fassent sous l’égide de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de l’Union Africaine.

Arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’état, Yahya Jammeh avait dirigé la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans. Le redoutable corps paramilitaire des ”Junglers” agissant directement sous ses ordres était le principal exécuteur des abus et violations perpétrés sous son pouvoir.

Evincé du pouvoir par Barrow lors de la présidentielle de 2016, Jammeh avait tenté de confisquer le pouvoir avant de s’exiler en Guinée Equatoriale, où il vit toujours, suite à une forte pression de la CEDEAO.

AGORA 24

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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