Dans une nuit cruciale du mercredi 22 novembre, le gouvernement israélien a pris une décision capitale en faveur d’un accord qui vise à libérer des otages à Gaza, marquant ainsi un tournant majeur dans le conflit qui sévit depuis plusieurs semaines.
L’accord, approuvé tôt ce mercredi, prévoit la libération de 50 otages israéliens aux mains du Hamas en échange d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza.
L’accord, qui doit entrer en vigueur jeudi selon le Hamas, prévoit la libération de 50 personnes, principalement des femmes et des enfants, qui ont été enlevées lors de l’attaque lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. En contrepartie, Israël s’engage à libérer 150 prisonniers palestiniens actuellement détenus sur son territoire.
La libération des otages sera progressive, avec une dizaine de femmes et d’enfants israéliens devant être libérés chaque jour à partir de jeudi. En réponse, Israël libérera trente prisonniers palestiniens à chaque étape de cette opération. Les termes exacts de l’accord demeurent cependant flous, le Hamas parlant d’une « trêve humanitaire » de quatre jours, tandis qu’Israël évoque une « accalmie dans les combats ». L’accord prévoit également le passage de centaines de camions d’aide humanitaire et de carburant dans l’enclave, selon les déclarations du Hamas.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué cette décision comme « la bonne » mardi soir avant le vote du gouvernement. De même, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a qualifié l’accord de « trêve humanitaire », soulignant que ses termes étaient conformes à la vision de la résistance.
L’annonce de cet accord a été accueillie avec espoir en France, où huit ressortissants français sont toujours retenus par le Hamas. La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré sur France Inter que c’était un « moment de réel espoir » et a appelé à saluer cet accord.
Au niveau international, les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Union européenne ont tous salué l’accord. Le président américain Joe Biden s’est dit « extraordinairement satisfait », tandis que la Commission européenne a appelé à « intensifier » l’aide humanitaire pendant cette trêve.
Cependant, malgré cet accord, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti que la guerre dans la bande de Gaza ne prendrait pas fin. Il a exprimé le souhait d’une reprise à « pleine force » des opérations après la trêve pour « défaire » le Hamas. De son côté, le gouvernement israélien a confirmé que la guerre se poursuivrait jusqu’à ce que toutes les personnes enlevées soient ramenées, que le Hamas soit éliminé, et qu’aucune menace ne subsiste pour l’État d’Israël depuis Gaza. Le Hamas a également averti que ses « bataillons triomphants » resteraient aux aguets.
Malgré les sentiments partagés au sein de la population israélienne, marquée par la joie de la libération imminente des otages et l’amertume liée à la persistance du conflit, cet accord représente une lueur d’espoir dans un contexte de tensions persistantes au Moyen-Orient.
Source Al-Ain France