0076/HAAC/01-2023/pl/P
Un scandale de grande ampleur secoue la Banque Centrale de la République de Guinée. Près de 4 tonnes d’or semblent manquer à l’appel après un transfert vers Dubaï. Ce déficit suscite de vives inquiétudes, d’autant qu’il met en lumière des pratiques douteuses au sein de cette institution financière, pourtant considérée comme le gardien des réserves nationales.
Les premières investigations pointent vers des transactions controversées menées par des personnalités influentes. Le gouverneur actuel de la BCRG, Karamo Kaba, est cité parmi les protagonistes. Aurait-il autorisé ces opérations sans consulter les services compétents de la banque ? Le scandale implique également d’autres acteurs, tels qu’un influent homme d’affaires et la société chargée du transport de l’or. Ni l’un ni l’autre n’a souhaité commenter ces révélations.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel scandale éclate en Guinée, mais l’ampleur de cette affaire est inédite. Le refus de la société KPMG de certifier les comptes de la Banque Centrale pour l’exercice 2023 ajoute à la gravité de la situation et nourrit les spéculations.
Une enquête approfondie est en cours, et les conclusions officielles devraient éclaircir les circonstances de cette affaire. Par ailleurs, cette crise intervient dans un contexte politique tendu, alors que la transition officielle doit s’achever le 31 décembre. La société civile et l’opposition exigent la tenue d’élections et menacent de reprendre les manifestations si leurs demandes ne sont pas satisfaites.