Horloge de l’apocalypse : la fin de l’humanité n’a jamais été aussi proche

L’horloge de l’apocalypse, c’est une horloge virtuelle, évidemment. Une horloge dont le mécanisme délicat est maintenu par des scientifiques. Chaque année, ils la remettent à l’heure. Et en ce début 2023, ils viennent de la positionner juste 90 secondes avant minuit. Comprenez que l’humanité n’a jamais été aussi proche de sa fin !

L’été dernier, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) le soulignait. « Le monde est entré dans une période de danger nucléaire sans précédent depuis la guerre froide. » Aujourd’hui, le comité scientifique et de sécurité du Bulletin of Atomic Scientists, fondé en 1945 par Albert Einstein et par des chercheurs qui ont participé au projet Manhattan – dont l’objectif était le développement d’armes nucléaires -, le confirme. Sur l’horloge de l’apocalypse, ils viennent encore de faire avancer l’aiguille de 10 secondes, nous rapprochant plus que jamais de la fin du monde.

En cause, essentiellement – mais pas seulement, nous le verrons un peu plus loin -, la guerre en Ukraine. Et dans ce contexte surtout, les menaces à peine voilées de la Russie de recourir à la force nucléaire. Faisant ressurgir le risque d’une escalade du conflit. Qu’elle soit intentionnelle ou même accidentelle. Menaçant également le dernier traité sur les armes nucléaires entre la Russie et les États-Unis. Celui-ci doit en effet expirer d’ici trois ans. Ce serait la fin des inspections et le retour de la méfiance et de la course aux armements. Sauf si les deux parties trouvent un accord d’ici là.

Les actions menées par la Russie sur les sites des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporijia sont également de nature à inquiéter le comité scientifique et de sécurité du Bulletin of Atomic Scientists. Car elles font courir un risque de rejet à grande échelle de matières radioactives dans notre atmosphère.

La menace nucléaire, une menace parmi d’autres

Malheureusement, la menace nucléaire n’est pas la seule qui plane actuellement sur le monde. Il y a aussi celle d’une guerre biologique ou chimique. Pour les experts du Bulletin of Atomic Scientists, en effet, « le flux continu de désinformation sur les laboratoires en Ukraine fait craindre que la Russie elle-même envisage de déployer des armes biologiques ou chimiques, que de nombreux experts pensent qu’elle continue de développer ».

Et au-delà de ces effets très directs, la guerre en Ukraine a également des conséquences indirectes. Parce qu’elle entrave les efforts internationaux destinés à faire face à d’autres préoccupations mondiales. Comme la capacité à prévenir les épidémies. À les détecter rapidement lorsqu’elles surviennent et à réagir efficacement pour limiter leur ampleur. Ou encore comme la capacité à faire face aux menaces de la désinformation ou de certaines nouvelles technologies (satellites, drones, guidage de précision, etc.).

Dernier point chaud pour les experts du Bulletin of Atomic Scientists : la lutte contre le changement climatique. D’abord parce que la guerre en Ukraine a affaibli la volonté mondiale de coopérer tout en sapant la confiance dans la durabilité, voire la faisabilité, d’une collaboration multilatérale. Les pays dépendants du pétrole et du gaz russes ont, par ailleurs, depuis plusieurs mois, cherché à diversifier leurs approvisionnements. Et ce faisant, ils se sont trop souvent tournés vers des solutions qui mettent à mal les efforts de décarbonation entrepris jusqu’alors. La consommation mondiale de charbon a battu un record. Une catastrophe pour nos émissions de gaz à effet de serre qui ont atteint un nouveau record en 2022.

Alors que l’horloge de l’apocalypse n’affiche désormais plus que 90 secondes avant minuit, 90 secondes avant la fin du monde, le comité scientifique et de sécurité du Bulletin of Atomic Scientists appelle avant tout à maintenir le dialogue parce qu’en « cette période de danger mondial sans précédent, une action concertée est nécessaire et chaque seconde compte ».

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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