Iran : le retrait du TNP à l’étude en riposte au mécanisme de « snapback »

La République islamique d’Iran pourrait franchir un pas décisif dans son bras de fer avec l’Occident. La Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien présentera demain un rapport sur les mesures à envisager en cas d’activation du mécanisme de « snapback » par les Européens. Parmi les options étudiées figure une décision lourde de conséquences : le retrait de l’Iran du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Le 28 août dernier, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont officiellement déclenché ce mécanisme prévu par la résolution 2231 de l’ONU, estimant que Téhéran ne respectait plus ses engagements liés à l’accord de 2015 sur le nucléaire. Cette procédure entraîne le rétablissement automatique des sanctions internationales levées à l’époque, sans possibilité de veto au Conseil de sécurité.

Face à cette pression, certains responsables iraniens agitent la menace d’une riposte radicale. Le rapport attendu au Parlement évoque notamment la fin de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et la suspension des discussions avec les puissances occidentales.

Un retrait du TNP marquerait une rupture majeure dans l’équilibre nucléaire mondial. Il mettrait un terme à la surveillance internationale du programme iranien et accentuerait les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient.

Pour l’heure, la décision n’est pas encore arrêtée, mais Téhéran semble décidé à brandir cette option comme ultime contrepartie aux sanctions qui pourraient de nouveau l’isoler sur la scène internationale.

Daniel GABA DOVI

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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