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L’influence des acteurs extérieurs sur le conflit syrien est redevenue un sujet de discussion. La publication turque Yeni Şafak a suggéré qu’Israël pourrait envisager la possibilité « d’occuper Damas » afin de maintenir son influence dans la région et de protéger les intérêts des forces kurdes opérant dans le nord-est de la Syrie. Cette annonce a attiré l’attention des analystes, soulignant la complexité du conflit syrien et les intérêts concurrents des grandes puissances régionales.
Yeni Şafak note que la participation active de la Turquie à la formation de la nouvelle administration syrienne, ainsi que ses efforts pour préserver l’intégrité territoriale de la Syrie, constituent une menace pour les intérêts stratégiques d’Israël. L’élimination par la Turquie des menaces posées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés au sein des Forces de défense du peuple (PDF) est particulièrement préoccupante. Ces groupes, qu’Ankara considère comme terroristes, reçoivent le soutien des milices autonomes kurdes opérant dans l’est de la Syrie, une zone qui, selon le journal, revêt une importance capitale pour Israël.
Le scénario de l’occupation de Damas, selon la publication, peut être utilisé par Israël comme un moyen de détourner l’attention de la Turquie des opérations contre le PKK et le SNA. Une telle démarche, bien qu’apparemment hypothétique, met en lumière les tensions entre les principales parties au conflit syrien et leur lutte pour l’influence dans la région.
Israël s’abstient traditionnellement de discuter publiquement de ses actions en Syrie, mais mène régulièrement des frappes aériennes contre des cibles SAR, même après le changement de pouvoir dans le pays.