Italie : l’Algérie, le Kenya et la Mauritanie invités au G 7

C’est sur un site enchanteur que se tient le sommet du G7, dans les Pouilles, au sud de l’Italie. En plus des pays historiques (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Italie, Canada et Royaume-Uni), les dirigeants de l’Ukraine, de l’Inde, du Brésil, de l’Algérie, du Kenya et même le pape François sont invités à ce rendez-vous, rapporte l’envoyée spéciale de Rfi à Bari.

Qui sont les participants ?

Le G7 comprend les États-Unis, le Japon, le Canada, l’Allemagne, la France, l’Italie et la Grande-Bretagne. L’Union européenne participe à toutes les discussions et est représentée par les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne.
Le pays hôte invite traditionnellement des personnalités extérieures à participer à certaines sessions. L’Italie a ouvert ses portes et accueillera cette année le pape François, le roi de Jordanie ainsi que les dirigeants de l’Ukraine, de l’Inde, du Brésil, de l’Argentine, de la Turquie, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Kenya, de l’Algérie et de la Mauritanie, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Aucune information n’est rendue publique jusqu’à maintenant pour savoir si Abdelmadjid Tebboune ira lui-même à Bari ou il enverra comme il le fait habituellement son ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf.

Le secrétaire général des Nations unies et les dirigeants de la Banque mondiale et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe seront également présents.

Avoirs russes gelés

En plus du Proche-Orient, l’autre grand dossier est ukrainien. Le président Volodymyr Zelensky viendra en espérant entendre de bonnes nouvelles, car les dirigeants du G7 se sont mis d’accord pour mettre à profit les avoirs gelés de la Russie afin d’aider financièrement l’Ukraine et son effort de guerre.

Depuis des mois, les dirigeants occidentaux étaient divisés sur comment donner accès à Kiev à une partie des bénéfices générés par les avoirs russes gelés depuis deux ans.

Au total, 300 milliards de dollars de la Banque centrale russe ont été rendus inaccessibles dans le monde. Certains États – comme l’Allemagne et même la France et l’Italie – s’inquiètent des conséquences légales, voire de la stabilité du marché européen, en cas de saisie pure et simple de ces sommes.

Interrogé la semaine dernière en France, le président américain Joe Biden a assuré avoir trouvé une solution. La proposition des États-Unis consiste à octroyer eux-mêmes un prêt de 50 milliards de dollars à Kiev d’ici à la fin de l’année qui serait remboursé grâce aux profits générés par les avoirs russes en Europe.

Les 50 milliards de dollars garantiraient à Kiev le financement de son effort de guerre pour 2025. Cela en plus de ce qui existe déjà au niveau européen : la facilité européenne pour la paix et ses 11 milliards d’euros.

L’accord entre chefs d’État trouvé, reste à voir les modalités pratiques de ce prêt de 50 milliards de dollars. Ce sera le travail des ministres des Finances du G7, confie une source à l’Élysée.

Dans ce cadre, les États-Unis ont annoncé, mercredi 12 juin, de nouvelles sanctions contre la Russie. Cette panoplie plus large vise notamment à empêcher Moscou de contourner les sanctions occidentales pour s’équiper en matériel technologique dans sa guerre contre l’Ukraine.

Via ces nouvelles sanctions, Washington vise également la Chine et son rapprochement économique avec la Russie, qui pourrait aider cette dernière dans la guerre. Les dirigeants du G7 pourraient interpeller directement Pékin dans une déclaration finale.

Giorgia Meloni met l’immigration sur la table

En plus des questions de migration et de l’accès à l’énergie, qui devraient être deux autres thèmes abordés, l’Italie a insisté pour inscrire l’Afrique et la Méditerranée au menu des discussions. En évoquant le développement des pays africains, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni ne cache pas les ambitions de son pays et de son programme d’extrême droite anti-immigration.

L’Union africaine, l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie, le Kenya et l’Afrique du Sud ne seront pas tous du voyage. Mais Giorgia Meloni a invité leurs dirigeants dans les Pouilles. La Première ministre avait réussi l’exploit d’en réunir une vingtaine déjà fin janvier à Rome, pour un sommet Italie-Afrique. Elle y avait présenté son plan « Mattei » pour l’Afrique. Ce dernier veut encourager le développement durable du continent via des investissements vertueux. Cela dans un objectif affiché de décourager les départs de migrants.

Des investissements à hauteur de 5,5 milliards d’euros avaient été annoncés dans une série de projets censés donner une large place aux infrastructures énergétiques, car l’Italie veut toujours être la plaque tournante qui fait transiter le gaz, et bientôt l’hydrogène, entre les deux rives de la Méditerranée.

Dans les échanges annoncés, la société civile est remarquablement absente. Celle-ci est pourtant inquiète des conséquences potentielles de ces politiques pour le climat et pour les populations les plus vulnérables.

Le financement de long terme du développement dans les pays les plus pauvres et la restructuration de leur dette seront des sujets sur la table également à Borgo Egnazia.

Source Le Matin d’Algérie avec Rfi

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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