« J’ai vendu un enfant pour la suivie des autres » confession d’une femme

Une femme dont nous gardons le nom s’est confessée sur l’origine de sa richesse, de ce qu’il a fait pour être riche et de tout ça en collaboration avec son mari. Actuellement, elle est tellement bouleversée du fait que son âme n’est plus libre.

Voici son histoire :

« C’est avec beaucoup de larmes aux yeux que j’ai pris le courage de t’écris ce matin depuis un pays dont je préfère taire le nom. Juste pour te dire que je ne suis pas camerounaise mais je suis abonnée sur cette page depuis un bon moment. Je suis une femme mariée et mère de 9 enfants. En fait j’ai mis 10 au monde.

En effet, je m’étais mariée à un homme très pauvre. On avait énormément du mal à joindre les 2 bouts et puis je suis tombée enceinte de mon premier enfant, puis du 2ième, du 3ième et ainsi de suite, jusqu’au 9ième. Tout ça allait tellement vite et les écarts entre nos enfants étaient tellement petits. Le plus grand écart c’est 2 ans. La famille nous traitaient de tous les nom d’oiseaux ainsi que tout notre entourage alors qu’on faisait de notre mieux pour que je ne tombe plus enceinte mais lorsque ça venait on ne s’attendait pas du tout. Mes 5 dernières grossesses sur les 9 étaient des accidents. Nous n’arrivions pas à nourrir correctement nos enfants, ni à les soigner et les scolariser comme il le faut et nous vivions dans une 2 pièce en matériaux provisoires. Je jonglais dans un petit commerce et ne m’en sortais pas. Mon mari lui, vendait les chaussures à la sauvette.

Ça faisait 5 ans que je n’étais plus tombée enceinte. Je croyais que les méthodes contraceptives qu’on avait fini par accepter de pratiquer, marchaient bien jusqu’au jour où je m’étais rendu compte que mes règles tardaient à venir depuis 3 semaines. Rendue au centre de santé du quartier, mon test de grossesse était positif. Le ciel me tombait sur la tête. J’étais abattue. L’on m’avait conseillé de retirer avant 3 mois mais mon mari et moi avions des principes très solides et ne pouvions pas pratiquer cela. Que faire ? C’était ma part de fardeau que Dieu me faisait porter.

Un jour, une commerçante avec qui je sympathisais bien quand j’allais au marché, m’a retenue devant son étalage en absence d’autres clients et m’a parlé d’une dame qui place les bébés non désirés aux couples riches et stériles à la recherche. Elle m’a parlé des sommes importantes que ces riches déboursent pour acquérir ces bébés. J’avais suivi mais je ne me voyais pas faire ça. A la maison, j’avais quand même parlé de ça en passant à mon mari et bizarrement il était partant. Il m’a demandé d’aller voir la placeuse et comprendre le montant. Le lendemain j’étais allée là voir. Elle m’a dit que les prix varient selon les clients et qu’elle avait d’ailleurs 2 couples sur la main qui cherchaient des bébés. Que si je suis partante, elle peut déjà garantir mon bébé à l’un d’eux. J’avais insisté sur le fait que je voulais que mon enfant soit adopté par un couple qui a la crainte de Dieu et qui a suffisamment de moyens pour lui garantir un bel avenir. Elle m’a dit que c’est normal que j’ai des critères car autant le donneur en a, autant le client en a. pour le prix elle m’avait parlé d’un minimum de 5 millions à verser cash après l’accouchement si le bébé est accepté par le couple. Mais que je ne pourrai en aucun cas savoir quel couple a pris le bébé. Que ça reste très confidentiel. J’avais parlé à mon homme et il était partant surtout quand il avait entendu le prix. Tous les 2 on voyait déjà tout ce qu’on pouvait faire avec 5 millions.

J’avais suivi toute la procédure et après mon accouchement, quelques jours après ma sortie de l’hôpital j’étais allée vendre mon bébé. Mon mari et moi avions perçu 6 millions car le couple était très satisfait selon ce qui nous revenait. J’avais le cœur en miette mais je jouais la dure. Nous avions utilisé cet argent pour lancer un petit commerce qui, après 2 ans était devenu un grand commerce. Mon mari et moi avons actuellement des boutiques et voyageons à Dubaï, Hongkong, Turquie et bien d’autres pays pour acheter des articles que nous vendons en gros aux détaillants. Nous embauchons des personnes de tous les âges et même des gros diplômés. En gros, aujourd’hui nous sommes à l’abri du besoin et nos enfants ont fait et font des études dans les grandes écoles de renommées ici et à l’étranger. Certains travaillent déjà. Le grand frère nous assiste dans notre business car on voudrait qu’il prenne la relève avec sa sœur, elle-même mariée à un homme riche. Malheureusement ils pensent que leur frère était mort-né et que leur papa avait gagné à la loterie quand ils étaient plus jeunes.

C’est parce que malgré toute cette richesse, je suis malheureuse. Je culpabilise depuis plus de 19 ans. J’ai l’impression d’avoir vendu mon propre enfant dans la secte même si je sais qu’il est entre de bonnes mains quelque part dans le monde. Mais où mon Dieu ? Je voudrais tellement mettre les yeux sur lui, juste ça et voir à quoi il ressemble, s’il va bien. Souvent je me cache et je pleure toutes les larmes de mon corps. Mon mari lui, semble tranquille. Il n’en parle jamais et quand bien même j’évoque le sujet, il refuse d’en parler.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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