Jeunes Africains : moins de chômage, mais plus de précarité que leurs homologues européens

Entre stabilité statistique et réalité sociale, le paradoxe du travail des jeunes en Afrique subsaharienne se confirme. Selon les dernières données d’Eurostat et de l’Organisation internationale du travail (OIT), le taux de chômage des moins de 25 ans entre juillet 2024 et juillet 2025 s’élève à 14,4 % dans l’Union européenne, contre 8,9 % en Afrique subsaharienne. Un écart qui interpelle, mais ne reflète pas les conditions réelles d’emploi.

Des contrastes européens marqués
L’Europe présente des disparités internes : l’Espagne dépasse les 23 % de chômage chez les jeunes, tandis que l’Allemagne reste autour de 6 %. Ces écarts s’expliquent par des politiques de l’emploi rigoureuses et des exigences élevées en matière de formation et de qualification.

Une jeunesse africaine massivement engagée dans l’informel
En Afrique subsaharienne, le faible taux de chômage masque une autre réalité : celle de la précarité. En 2023, 71,7 % des jeunes adultes âgés de 25 à 29 ans occupaient un emploi informel, sans contrat ni protection sociale. L’OIT souligne que cette situation limite l’accès à des perspectives durables et à une sécurité professionnelle.

Un indicateur trompeur ?
Si le taux de chômage semble plus favorable en Afrique, il ne traduit pas la vulnérabilité économique des jeunes ni leur accès limité à des emplois décents. L’enjeu n’est pas seulement de travailler, mais de travailler dans des conditions dignes et stables.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *