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Paul Kagame a récemment affirmé être prêt à affronter l’Afrique du Sud en RDC. Si cette déclaration traduit sa détermination, il serait avisé qu’il y réfléchisse à trois reprises avant d’engager un bras de fer avec la première puissance militaire industrielle du continent africain.
L’Afrique du Sud possède une industrie de défense avancée, développant et produisant une large gamme d’équipements militaires.
Son arsenal comprend des obusiers de pointe, des hélicoptères d’attaque, des chars modernes, des navires de guerre, des systèmes de missiles sol-air et des drones de dernière génération.
Le Denel AH-2 Rooivalk, un hélicoptère d’attaque conçu localement, est un exemple de l’expertise sud-africaine.
Plus récemment, le pays a mis au point le Milkor 380, le plus grand drone jamais fabriqué en Afrique, démontrant sa capacité à innover et à rivaliser avec les grandes puissances mondiales en matière de technologie militaire.
Engager une confrontation avec une telle force serait une erreur stratégique pour Kagame.
L’Afrique du Sud ne se limite pas à une puissance industrielle militaire ; elle dispose aussi d’une armée bien équipée, d’une diplomatie influente et d’alliances solides.
Une intervention militaire sud-africaine en RDC, si elle devait avoir lieu, pourrait changer le rapport de force dans la région des Grands Lacs.
Face à cette réalité, Kagame devrait mesurer les conséquences d’un affrontement direct avec Pretoria.
La guerre ne se gagne pas uniquement par la volonté politique, mais par la supériorité tactique et technologique. Or, dans ce domaine, l’Afrique du Sud a une longueur d’avance qu’il ne peut ignorer.
À suivre..