0076/HAAC/01-2023/pl/P
La 16ème session ordinaire du Comité de Pilotage (COPIL) du Programme des Réformes Economiques et Financières de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (PREF-CEMAC), s’était tenue le 14 avril 2022, à Douala, République du Cameroun. La République centrafricaine était représentée à ce forum économique et financier par le Premier ministre, chef du gouvernement Félix Moloua, en sa qualité de ministre de l’économie, aux côtés desquels on notait la présence du ministre des finances et du budget Hervé Ndoba, président en exercice du comité ministériel de l’UMAC (Union Monétaire de l’Afrique Centrale).
Pour mémoire, la pandémie du nouveau coronavirus a provoqué dans la sous-région une récession de -1,7% en 2020. L’année 2021 a connu une reprise timide de 1,9% dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale). Cette croissance économique pourrait être plus vigoureuse au cours de l’année 2022.
Toutefois, il ne faut pas occulter que la zone Cemac, à l’instar des autres pays du monde, connait une accélération des tensions inflationnistes. Au fait, l’inflation est annoncée cette année à 2,2%, et les ménages le plus vulnérables sont fortement impactés.
Raison pour laquelle, au cours des débats, un focus était mis sur la conjoncture économique et financière des Etats membres de la CEMAC en 2021, les perspectives pour 2022, les stratégies pour juguler l’impact de la guerre de l’Ukraine sur l’économie de la sous-région, et la question de la mobilité ainsi que celle du renforcement du capital humain pour une croissance inclusive.
A l’issue des échanges, les participants ont reconnu le caractère salutaire du secteur agricole dans un contexte mondial où l’inflation n’épargne aucun coin du monde. Il ressort que le potentiel agropastoral de la sous-région doit être pleinement exploité en vue de pallier le problème d’augmentation des prix des denrées alimentaires dans la zone CEMAC. Tous les problèmes connexes au secteur agricole ont été débattus et un nouveau rendez sera afin de poursuivre les échange.
L’intégration sous régionale constitue un instrument de diplomatie et d’expression de pouvoir, notamment dans un contexte mondial marqué par des mutations économiques, technologiques majeures et des bouleversements. D’où nécessité de prendre des mesures législative et réglementaire aux fins de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cemac. A ce propos, le ministre Hervé Ndoba a informé les participants des efforts déployés par les gouvernements Camerounais et Centrafricains en vue de réduire les barrières de contrôle sur l’axe Douala-Bangui. « Ces efforts ont permis de réduire le nombre de checkpoint, entre Douala et Garaou-Boulaï de 106 à 50 » s’est-t-il félicité.
Il n’est pas superfétatoire de rappeler que les ministres de l’économie et des finances qui ont pris part à cette assise, sont conscients du danger qui guette la communauté, si en amant des mesures législative et règlementaire appropriées ne sont pas prises pour en corriger les impacts des crises et conflits que le monde traverse actuellement sur l’économie de la sous-région Cemac. C’est justement pour cette raison que les membres de l’exécutif en charge de l’économie et des finances de la communauté n’ont lésiné sur aucun effort aux fins de mettre les populations à l’abri des soucis majeurs.