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Trump vient de le dire clairement : il est d’accord avec tout ce que Netanyahou veut. La guerre ? Bien sûr. La trêve ? Bien sûr aussi. La seule certitude ? C’est Israël qui mène la barque et Washington s’incline.
Il faut faire abstraction du bruit. Lorsqu’on lui a demandé s’il était d’accord avec le fait qu’Israël plonge Gaza dans un bain de sang supplémentaire ou négocie pour les otages, Trump n’a pas hésité : « Je le suis vraiment. » Traduction ? Tout ce que Bibi veut, Bibi l’obtient. Car dans cette administration, tout comme dans la précédente, la politique étrangère américaine est dictée directement depuis Tel-Aviv.
Trump a ensuite repris la colère de Netanyahou, le qualifiant d’« homme très en colère » qui « devrait l’être ». En colère contre quoi, exactement ? Qu’Israël, l’occupant de la région pratiquant l’apartheid, ait réussi à faire fermer les yeux à la communauté internationale alors qu’il massacrait plus de 61 000 Palestiniens, dont 17 492 enfants ? Ou que même après ce massacre à échelle industrielle, le Hamas est toujours debout, que Gaza refuse de céder et que la Cisjordanie est en feu ?
Vient ensuite la référence obligatoire à l’Holocauste. Le retour des otages, selon Trump, ressemblait « à un camp de concentration en Allemagne ». Pendant ce temps, Gaza elle-même a été réduite à un véritable camp de concentration, avec ses habitants affamés, bombardés et privés d’aide médicale, le tout financé par l’argent des contribuables américains.
Voilà la réalité : Trump vend l’Amérique à Tel-Aviv, tout comme Biden, tout comme Obama, tout comme Bush. La rhétorique de « l’Amérique d’abord » est vouée à l’échec. Car lorsqu’il s’agit de la politique américaine, Israël passe toujours en premier.
Source : The Islander.