La mission du ministre algérien de la Justice au Maroc

A Tel-Aviv, on s’inquiète de la visite du ministre algérien de la Justice au Maroc, une visite qui «tombe mal» puisqu’elle coïncide avec une grave

A Tel-Aviv, on s’inquiète de la visite du ministre algérien de la Justice au Maroc, une visite qui «tombe mal» puisqu’elle coïncide avec une grave crise entre les régimes marocain et israélien sur fond d’un retentissant scandale qui éclabousse la représentation diplomatique israélienne à Rabat. Les Marocains se rendent de plus en plus compte que la relation nouée par le Makhzen avec l’entité sioniste, non seulement est à sens unique mais, plus grave, démontre que le pouvoir monarchique marocain s’est officiellement vassalisé à l’Etat hébreu dont le seul et unique objectif était de mettre un pied au Maghreb pour être au plus près de l’Algérie, seul pays de la région qui a pu faire échec au complot du «printemps arabe».

Les médias israéliens se sont «rués» sur le communiqué du gouvernement marocain annonçant la visite d’Abderrachid Tebbi à Rabat, une annonce précipitée comme si le Makhzen coulant à pic s’accrochait à une brindille en voulant instrumenter cette mission et la présenter comme un «réchauffement» dans les relations entre les deux pays. «Il n’en est absolument rien», assurent des sources algériennes proches du dossier. «Ce n’est pas un ministre algérien mais le représentant d’un Etat membre de la Ligue arabe qui se rend dans un autre pays membre de la Ligue arabe, il y a un distinguo à établir entre les relations bilatérales et un événement multilatéral», corrigent nos sources, en rappelant que l’Algérie avait participé à deux sommets arabes tenus au Maroc alors que les relations diplomatiques étaient rompues.

«Un tel événement aurait été ordinaire dans un contexte autre que celui qui prévaut en ce moment, mais il revêt un caractère particulier à l’heure actuelle», commentent des médias israéliens et franco-israéliens. «La question se pose néanmoins de savoir pourquoi Alger a dépêché son garde des Sceaux et non pas le ministre des Affaires étrangères», s’interroge-t-on à Rabat et Tel-Aviv. «Le président algérien sait que Ramtane Lamamra n’aurait pas été accueilli par les autorités marocaines en raison de ses prises de position hostiles au Maroc», allègue-t-on. «Ramtane Lamamra n’est pas un surhomme pour pouvoir effectuer au moins vingt-deux voyages en un temps record et le ministre de la Justice préside aux destinées d’un portefeuille régalien dans le gouvernement», rétorquent des sources informées qui expliquent cette nouvelle chicane du régime marocain par «sa persévérance maladive dans sa politique puérile, fondée sur la sempiternelle auto-victimisation au travers de laquelle elle a, du reste, justifié sans même un soupçon de scrupule la normalisation de ses relations avec Israël», rétablissent nos sources.

A Rabat, on se dit certains que le ministre algérien «ne sera pas reçu par son homologue» et que «Mohammed VI ne participera pas au sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Alger en novembre prochain». «En effet, cela dépendra des instructions que le roi du Maroc recevra de Tel-Aviv», commente-t-on, non sans sarcasme, sur les réseaux sociaux.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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