Pour estimer l’augmentation mondiale de la température, les scientifiques se basent sur des modèles climatiques. Soit des simulations mathématiques prenant en compte différents facteurs, et basées sur les connaissances actuelles. Au fur et à mesure que ces connaissances s’affinent, les modèles sont mis à jour. Une étude vient de paraître dans cette optique.
Les chercheurs sont parvenus à réduire une partie des incertitudes pesant sur l’avenir du climat. Ils présument que le seuil dangereux du réchauffement climatique — la barre des +1,5 °C — sera franchie entre 2027 et 2042. Et non d’ici 2052, selon la dernière évaluation du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). « Notre nouvelle approche de la projection de la température terrestre est basée sur des données climatiques historiques, plutôt que sur des relations théoriques », dévoile Raphaël Hébert, coauteur.
Leurs résultats suggèrent également un réchauffement climatique plus faible, de quelque 10 à 15 %. Ce qui n’atténuerait pas la gravité de la situation. Aux yeux de Shaun Lovejoy, l’un des auteurs, « nous devons éviter les situations où les décideurs peuvent prétendre que même les politiques les plus faibles peuvent éviter des conséquences dangereuses ». Il espère que leur nouveau modèle mettra ces personnes face à « moins de marge de manœuvre ». Et sans doute, à plus d’actions.
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