l’Occident préoccupé par la coopération irano-russe(média américain)

Dans un article analytique écrit par Simon Watkins, journaliste financier et auteur à succès, dans l’Oil Price on peut lire : « La semaine dernière, Poutine s’est rendu en Iran pour son deuxième voyage à l’étranger depuis qu’il a ordonné l’attaque contre l’Ukraine, et avant son arrivée à Téhéran, la société gazier d’État russe, Gazprom, a signé un protocole d’accord (historique) de 40 milliards de dollars américains avec la Compagnie nationale pétrolière de l’Iran, dans le cadre d’un plan plus large que jamais visant à accroître la coopération entre l’Iran et la Russie. »

Après avoir analysé et passé en revue ces réunions, ce média les a qualifié de « très importantes » pour la crise actuelle du gaz qui touche le monde.

Ce rapport ajoute : Parmi les autres engagements de ce protocole d’accord figure celui pris par Gazprom d’aider pleinement la Compagnie pétrolière nationale d’Iran pour le développement des champs gaziers de Kish et Pars Nord d’une valeur de 10 milliards de dollars. A cela s’ajoute les détails du projet de 15 milliards de dollars visant à augmenter la pression dans le méga projet Pars Sud (au sud de l’Iran)sur le champ gazier du même nom situé à la frontière maritime conjointe Iran-Qatar.

Selon des sources iraniennes, Gazprom doit également participer en vertu de l’accord à l’achèvement de divers projets de gaz naturel liquéfié (GNL) et à la construction de gazoducs d’exportation.

Ce rapport ajoute : « L’intérêt de Gazprom pour l’expansion des potentiels en faveur de la mise en exploitation du gaz naturel liquéfié iranien intervient au moment où l’augmentation de l’approvisionnement de ce produit pour les pays européens s’avère vitale pour compenser les pénuries causées par la coupure du gaz russe ».

Pour l’auteur de l’article, cette stratégie russe est basée sur « une combinaison de pression croissante sur l’ennemi et d’attente qu’il se rende. »

« La Russie tire désormais plus de ses exportations d’énergie qu’avant l’invasion de l’Ukraine, et la valeur du rouble a atteint son plus haut niveau en huit ans », note encore l’article.

Se référant au fait que l’Iran possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz au monde après la Russie, et qu’il est prévu de l’exploiter depuis des années, ce média a souligné les efforts qui sont faits pour relancer le JCPOA (Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015, PGAC) et a écrit : « L’Allemagne qui était l’un des signataires de cet accord avec d’autres pays, n’a jamais voulu ôter cet accord. Il n’y avait pas non-plus une tendance ni chez la France, ni chez la Russie et ni la Chine. »

Simon Watkins dit dans une partie de son article : « Comme analysé en profondeur dans mon nouveau livre sur les marchés mondiaux du pétrole, essayer de creuser un autre fossé entre le leader de facto de l’UE – l’Allemagne – et les États-Unis a pour le véritable objectif d’augmenter encore la pression, et cela dans le cadre de leur effort vieux de 70 ans, pour détruire l’OTAN, qui responsable, aux yeux de Poutine, de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.

« Pour Poutine, les ressources pétrolières et gazières russes ont toujours été un mécanisme clé par lequel la Russie peut d’une part aligner les anciens États membres de l’ex-Union soviétique sur elle-même, et d’autre part s’assurer que les principaux pays de l’Union européenne, en particulier l’Allemagne , n’ont pas l’intention de trop s’immiscer dans les interactions de la Russie avec d’autres pays non membres européens et, troisièmement, d’affaiblir la doctrine de défense collective de l’OTAN en cas d’attaque contre tout un pays. »

« En fin de compte, la Russie cherche à créer le chaos et le désordre, en usant et abusant de la perspective d’un approvisionnement énergétique incertain, et cela dans des conditions qui profitent à ce pays, puis à utiliser son pouvoir pour déstabiliser davantage les pays ciblés », prétend le journaliste financier dans son article paru sur le site Oil Price.

Agora24 Actu

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *