Le 09 janvier 2022 , l’organisation sous régionale des états de l’Afrique de l’ouest , la Cedeao s’est réunie en session extraordinaire à Accra sous l’égide du président Rock Mark Christian Kaboré afin d’examiner les propositions de prolongation du gouvernement de la transition du Mali .
Contre toute attente, au lieu d’accompagner ce vaillant peuple malien dans sa quête de souveraineté et dans sa lutte contre les djihadistes qui occupent une bonne partie du pays, les dirigeants de cette organisation sous régionale s’en sont pris aux autorités de transition en leur infligeant des batteries de sanctions qui ont émues plus d’un.
Les vagues d’indignation et de désapprobation à travers les quatres coins de la planète illustrent parfaitement le dédain et le rejet total dont la Cedeao suscite au sein des masses africaines qui n’en peuvent plus de vivre sous les injonctions et les diktats de la France dont les agissements maladroits dans le Sahel conduisent aujourd’hui à sa propre perte.
Aujourd’hui, plus que jamais, elle est au banc des accusés et sa culpabilité aux yeux des africains est sans enbages.
Quelles attitudes adopter face aux sanctions?
On sait que les sanctions seront contraignantes c’est pourquoi , le peuple Malien doit beaucoup plus être solidaire et résilient.
Car c’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît la grandeur d’une nation.
L”objectif visée dans ces mesures sévères est de tordre la main des autorités de transition afin qu’elles reviennent sur leur décision d’appliquer les conclusions des assises nationales de la refondation tenues dans le pays.
Le peuple doit rester debout comme il l’a toujours fait pour accompagner et soutenir Assimi Goita et son gouvernement qui ont aujourd’hui la lourde tâche de bâtir un Mali souverain débarrassé du néocolonialisme et de l’impérialisme.
Tout porte à croire que les Maliens sont plus que jamais déterminés à endurer les sacrifices nécessaires.
Le sursaut patriotique observé depuis le début de l’embargo dans les différentes corporations témoignent largement de la détermination de ce peuple.
Les enseignants ont suspendu leur grève, des entreprises mettent des centaines de camions à la disposition du gouvernement pour l’approvisionnement correcte du pays auprès de la Mauritanie, de la Guinée Conakry, de l’Algérie, les manifestations de soutien à la transition prévues dans les prochains jours. sont autant de marqueurs
La création d’une monnaie nationale
Les autorités Maliennes doivent créer leur propre monnaie. Ce qui implique une sortie de l’Uemoa .
C’est fondamental car le CFA est un instrument de domination et de prédation de la France sur ces anciennes colonies.
Et avec ces sanctions, il est certain que la France va cesser d’approvisionner le Mali en CFA . Ce qui va entraîner une raréfaction monétaire et la précipitation de la chute de la junte.
Pour parer à cela, le Mali doit créér sa propre monnaie affin de pouvoir recourir à la planche à billets pour le financement de son développement.
La monnaie électronique en tant que alternative sérieuse est également une autre piste fructueuse à explorer .
En voulant maintenir les pays africains dans la zone franc dont elle est la seule bénéficiaire, la France a toujours brandi de faux arguments sur la monnaie
Par exemple, le fait de corréler la monnaie à une économie forte. Que nenni !
Est ce que nous étions des économies fortes lorsque qu’elle avait créé le franc des Colonies Françaises d’Afrique ?
L’autre épée de Damoclès que la France à toujours suspendue au dessus de nos têtes est l’inflation .
Contrairement à ce qu’elle veut nous faire croire, l’inflation n’est pas l’abondance de la monnaie. Elle est réellement la raréfaction des marchandises en circulation dans un pays donné.
Or le Mali n’est pas totalement isolé, il peut compter sur d’autres pays partenaires et limitrophes pour son approvisionnement correcte et sans interruption.
L’autre avantage de la monnaie nationale est que le pays va gérer directement ses propres devises issues de ses transactions.
La honteuse question de la gestion des devises étrangères par le trésor français est ainsi contournée.
La sécurisation de axes d’approvisionnement.
Dans un contexte de sanctions, il est fondamental voire vital de veiller à l’approvisionnement des populations en denrées alimentaires et autres biens de consommation courante.
L’axe Alger- Bamako est à sécuriser car c’est il se situe dans une zone où opèrent les Djihadistes et des bandits en tout genre . C’est là où le soutien de la Russie est attendu de manière déterminante.
Les Axe Bamako- Conakry et Bamako- Nouakchott sont également à contrôler.
La Sortie de la Cedeao.
Le Mali doit envisager sa sortie rapide de la Cedeao comme la Mauritanie l’avait fait et proposer un autre type de partenariat avec ses voisins immédiats comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal , deux pays rivaux qui l’aprovisionnent grâce à leur port .
Les pertes que ces deux pays subissent depuis le début de l’embargo témoignent de l’importance que représente le Mali pour leur balance commerciale
AGORA 24
