Maroc: accusé d’indécence, Faouzi Lekjaa tente de laver son image

Soupçonné de corruption par plusieurs personnalités sportives et médiatiques, le président de la Fédération Marocaine de Football

Soupçonné de corruption par plusieurs personnalités sportives et médiatiques, le président de la Fédération Marocaine de Football veut désormais montrer patte blanche, par des déclarations qui auront du mal à donner une autre image que celle qu’on sait de lui.

Faouzi Lekjaa réussira-t-il à redorer son blason ? Pas sûr ! En tout cas, le président de la Fédération Marocaine de Football tente par tous les moyens de montrer une autre image de lui, que celle de corrompu que plusieurs observateurs lui colle à la peau. Après la victoire du Wydad Casablanca en finale de la Ligue des Champions face à Al Ahly du Caire (2-0), lundi dernier, le numéro I du football marocain a déclaré sans ambages que : « le temps de la corruption et du monopole du football que l’Afrique connaît depuis des années est révolu, et il n’y a plus la possibilité de dominer les titres comme avant. » Ajoutant que le Maroc revient en force et aura son mot sur le continent, grâce à ses efforts.

Une sortie presqu’incendiaire qui à l’analyse remet en cause les victoires précédentes dans les compétitions organisées par la CAF. En parlant du monopole, on peut estimer que le président de la Fédération Marocaine pointe du doigt l’Egypte et le Cameroun qui ont respectivement 7 et 5 trophées en Coupe d’Afrique des Nations, sans oublier le club égyptien Al Ahly, vainqueur 10 fois de la Ligue des Champions de la CAF. S’il faut prendre en considération les accusations de corruption formulées par Faouzi Lekjaa, il est à se demander si les trophées remportés par les deux pays les plus titrés d’Afrique avaient été gagnés grâce à la corruption ?

En attendant une réponse claire à cette question, il est indéniable que les propos du président de la Fédération Marocaine de Football portent une atteinte grave à l’image du football africain. La commission d’éthique de la CAF devrait d’ailleurs se saisir de ce dossier pour questionner davantage ce membre du Conseil de la FIFA qui semble en savoir plus sur les scandales du football africain.

Mais à regarder de près, cette sortie de Faouzi Lekjaa avait pour but de brouiller les cartes sur les accusations de corruption qui pèsent sur lui. Le 10 mai dernier, le journaliste nigérian Mickey Junior, spécialiste du football africain, avait déclenché un scandale après avoir révélé que le président de la CAF, Patrice Motsepe, ignorait que le Maroc avait obtenu le droit d’accueillir la finale de la Ligue des champions africaine. Sur son compte Twitter, le journaliste nigérian avait déclaré : « une source de la CAF a déclaré que le président de la CAF, Motsepe, n’était pas au courant de la décision d’accorder au Maroc le droit d’accueillir la finale de la Ligue des champions africaine 2021/22 ». « Ma question est la suivante : comment cette décision est-elle prise sans l’approbation du président désigné ? » étrange », avait écrit le journaliste. Dans certains pays, notamment en Algérie et en Égypte, plusieurs médias sociaux ont lancé une campagne pour dénoncer la « corruption » au sein de la Confédération africaine de football, demandant « de stopper la corruption du Marocain Faouzi Lekjaa au sein de la plus haute instance du football du continent ».

Un grand nombre de personnalités sportives et médiatiques n’ont pas manqué d’accuser le président de la Fédération marocaine de football, Faouzi Lekjaa, d’avoir forcé la tenue de la finale de la Ligue des champions africaine dans son pays, le Maroc. Malgré ces cris, l’homme fort du football marocain a réussi à convaincre le bureau exécutif de la CAF de programmer, la finale de sa Ligue des champions au stade Mohamed V, pour la seconde fois consécutive.

Et ce n’est pas tout. Faouzi Lekjaa est également accusé de profiter de sa position de membre influent du Comité exécutif de la CAF et de la passivité de Patrice Motsepe pour mettre les bâtons dans les roues des adversaires des Lions de l’Atlas et des clubs marocains. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022, la sélection marocaine a disputé ses 6 matchs dans la phase de poule à domicile. Du jamais vu dans l’histoire du football. Ce qui a donné un avantage certain à l’équipe du Maroc qui s’est finalement qualifiée pour le mondial.

Par ailleurs, Fouzi Lekjaa est egalement accusé d’avoir fait que son club de cœur, le RSB Berkane devienne un grand club en Afrique, par des artifices dont lui seul a la recette. « Fouzi Lekjaa Le président de la Fédération Marocaine de Football et la corruption du Club de la Renaissance Sportive de Berkane : Berkane en finale de la coupe de la CAF aujourd’hui après un scandale de l’arbitre pour la troisième fois dans les quatre dernières années », dénonçait le 15 mai dernier, un média social égyptien.
Tous ces griefs laissent voir un Fouzi Lekjaa englué dans des scandales et qui n’a plus que l’arme de la roublardise.

Source: Africa Foot United

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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