0076/HAAC/01-2023/pl/P
La loi de finances 2026 sera un test crucial pour le nouveau système d’aides directes mis en place par le gouvernement Akhannouch. Ce dispositif, adossé au Registre social unifié, vise à soutenir les ménages les plus vulnérables tout en maintenant un déficit budgétaire raisonnable de 3 % du PIB et en visant une croissance de 4,5 %.
L’objectif principal est de garantir que chaque dirham dépensé profite directement aux personnes les plus nécessiteuses. Pour y parvenir, le gouvernement a instauré un mécanisme de ciblage précis prenant en compte les revenus, la localisation géographique et la composition familiale. Ce dispositif sera accompagné d’indicateurs de suivi destinés à évaluer son efficacité dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie. Selon Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, il est essentiel d’aligner les dépenses publiques sur les objectifs de développement humain.
Les économistes saluent cette initiative, mais mettent en garde contre plusieurs défis majeurs. Ils soulignent la nécessité de garantir l’exactitude et l’exhaustivité des données du Registre social unifié, d’éviter les erreurs d’exclusion qui pourraient priver certaines personnes de l’aide à laquelle elles ont droit et de maintenir la confiance des citoyens dans ce nouveau système.
Des expériences menées au Brésil et au Chili montrent que le succès d’un tel programme dépend fortement de la qualité des infrastructures numériques et de la capacité administrative à gérer d’importants volumes de données. Pour éviter toute confusion, le ministère des Finances prépare une campagne nationale d’information afin d’expliquer le fonctionnement de ce dispositif et de le distinguer des autres programmes sociaux existants. Parallèlement, plusieurs organisations non gouvernementales réclament la mise en place d’un mécanisme de recours simple et accessible pour les personnes exclues par erreur.
Daniel GABA DOVI (stagiaire)