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Une nouvelle polémique migratoire secoue la région ouest-africaine. Plusieurs migrants originaires d’Afrique de l’Ouest, dont des Togolais, ont récemment été transférés du Ghana vers le Togo après avoir été expulsés des États-Unis. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un programme controversé mis en place par Washington visant à renvoyer des migrants sans papiers vers des pays tiers.
Selon les informations disponibles, les migrants ont d’abord été accueillis temporairement au Ghana avant d’être redirigés vers leurs pays d’origine. Cette pratique a suscité de vives critiques de la part d’organisations de défense des droits humains, qui dénoncent des accords opaques entre les États-Unis et plusieurs pays africains, notamment le Ghana, le Rwanda, l’Eswatini et le Soudan du Sud. Ces accords sont perçus comme une tentative d’externalisation de la gestion migratoire au détriment du respect des droits fondamentaux des personnes concernées.
Au Togo, les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’accueil ou le statut de ces migrants transférés, laissant planer une incertitude sur leurs conditions de séjour et le suivi de leur situation. L’absence de transparence alimente les inquiétudes quant au respect de leurs droits et à leur protection.
Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre les politiques migratoires américaines et les pays africains. Elle souligne également la nécessité d’une coopération internationale respectueuse des droits humains et transparente, afin d’éviter que des populations vulnérables ne deviennent les victimes de mesures administratives contestables.
Le cas des migrants ouest-africains redirigés vers le Togo relance le débat sur la gestion de l’immigration internationale et sur la responsabilité des États dans la protection des personnes déplacées.
Daniel GABA DOVI