Les partis d’opposition nigériens ont appelé, jeudi, à la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) contre le Mali.
Regroupés au sein de la « Coalition pour une alternance politique (CAP 20-21) », « l’Alliance des candidats pour le changement (ACC) » et le « Front républicain pour le changement (FRC) », ces partis ont lancé leur appel dans un communiqué.
« L’opposition politique nigérienne demande à la Cédéao et à l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) de reconsidérer leurs positions et d’accompagner le vaillant peuple malien qui n’a toujours aspiré, de par l’histoire récente et ancienne, qu’à la paix et à la prospérité », a indiqué le communiqué consulté par l’Agence Anadolu.
Pour l’opposition politique nigérienne, « les mesures d’isolement, de rétorsion économique et financière imposées aux peuples n’empêcheront jamais les interruptions des processus démocratiques tant que les dirigeants s’abstiendront à ne retenir de la démocratie que son volet électoral ».
Et cette opposition d’insister en martelant que « les aspirations des peuples à la sécurité, à la liberté, à la justice, à l’égalité des citoyens devant la loi, au bien-être ainsi qu’au respect scrupuleux des résultats des élections et la non négociabilité de la souveraineté de nos États sont la condition sine qua none de la stabilité politique et institutionnelle des États ainsi que de la consolidation de la démocratie ».
Dimanche dernier, la Cédéao avait annoncé de sévères sanctions contre le Mali, suite à sa décision de proroger la période transitoire d’une période de cinq ans.
Ces sanctions portent, entre autres, sur la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali, la suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la Cédéao et le Mali, le gel des avoirs du Mali dans les banques centrales et commerciales de la Cédéao et la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao.
Les dirigeants ouest-africains ont pris leurs décision après avoir constaté « avec regret l’échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici au 27 février 2022 ».
Source : AA