0076/HAAC/01-2023/pl/P
On dit qu’un bon bâilleur en fait bâiller sept. Mais pourquoi ? Pour mieux le comprendre, il faut percer à jour la fonction d’un tel comportement. Le bâillement apparaît principalement en cas de fatigue, de faim, de vigilance mais aussi d’ennui ou en situation de désir sexuel, surtout chez les femmes.
Ce geste manifeste donc un état physique particulier perçu par les individus alentour. L’Homme n’a pas l’exclusivité du bâillement puisqu’il est retrouvé chez tous les vertébrés… à l’exception de la girafe ! Cependant, cette capacité de contagion n’a été caractérisée que chez les primates.
Causes du bâillement
D’un point de vue neurologique, ce comportement mimétique serait principalement dû aux neurones miroirs, des cellules nerveuses qui s’activent aussi bien lors de l’exécution d’une tâche que dans l’observation d’un autre individu effectuant le même geste.
D’un point de vue social, la communication du bâillement relèverait plutôt d’une forte capacité d’empathie. D’ailleurs, tout le monde n’a pas la même sensibilité : près d’une personne sur quatre ne répond pas ou peu à quelqu’un qui bâille. L’exemple le plus criant concerne les personnes autistes qui semblent insensibles à un tel comportement.
L’intimité avec le bâilleur influe sur l’impact de la contagion : plus la proximité est importante, plus les probabilités d’imitation sont fortes. De manière plus étonnante, ce schéma se reproduit aussi au niveau des espèces : l’Homme répond plus facilement à un bâillement de chimpanzé qu’à celui d’un ouistiti.
Source Futura-Sciences