Tantôt conseillé pour perdre du poids, tantôt recommandé aux sportifs, les régimes hyperprotéinés ont plutôt bonne presse. Pourtant, une étude montre aujourd’hui qu’ils peuvent avoir des effets négatifs sur notre santé.
Réduire son apport calorique sans restreindre son apport en nutriments essentiels permet de vivre plus longtemps. Le phénomène a été observé chez de nombreux animaux. Pourtant, manger trop riche en protéines réduit la durée de vie. Aujourd’hui, des chercheurs de l’université d’Adélaïde (Australie) semblent enfin avoir trouvé une explication à ce phénomène.
Rappelons que, qu’elles soient issues d’animaux (viande, poisson, œuf) ou de végétaux (légumineuses, noix, graines, légumes), les protéines sont digérées et décomposées en acides aminés. Et ceux-ci sont ensuite exploités par notre organisme pour construire de nouvelles protéines au cœur de nos propres cellules.
« Nous avons démontré qu’une augmentation des niveaux de nutriments accélère la synthèse de protéines dans les cellules », précise le professeur Chris Proud. Or, plus ce processus est rapide, plus nombreuses sont les erreurs commises. » Car, arrive un moment où le mécanisme de protection mis en place par notre organisme pour corriger ces erreurs disparaît. Les protéines défectueuses commencent alors à s’accumuler. Et ces protéines défectueuses mettent peu à peu en péril la santé et l’espérance de vie.
Une fois de plus, les recommandations des scientifiques vont donc vers un meilleur équilibre alimentaire. « Les glucides, par exemple, ont mauvaise presse. Pourtant ceux que l’on trouve dans les fruits ou les légumes ou encore dans les céréales et les graines non transformées s’avèrent plutôt bénéfiques pour la santé », souligne Chris Proud en guise de conclusion.
Futura-Sciences