0076/HAAC/01-2023/pl/P
En date du 06 mars 2025, le Tribunal de Grande Instance de Bangui siégeant en matière correctionnelle avait rendu son jugement en déclarant que Madame Perrière née Maythe Fatou Marie Paule est reconnue coupable de faux et usage de faux et par conséquent, est condamnée à douze (12) mois d’emprisonnement ferme.
Un mandat d’arrêt a été décerné le même jour par le Président du TGI ordonnant à tout huissier de justice ou tous les agents de la force publique d’arrêter, conduire et déposer à la Maison d’Arrêt pour femmes de Bimbo Madame Perrière née Maythe Fatou Marie Paule.
Cette décision de justice fait suite à une affaire opposant un centrafricain notamment Mahamat Salet, un homme d’affaires à l’accusée en vertu de la loi de la République.
C’est alors que deux conseillers du Président de la République vont dresser leurs ergots pour s’immiscer dans l’exécution de cette décision de justice en trouvant comme prétexte que leur parole vaut celle du Président de la République qui est Premier Magistrat, Président du Conseil Supérieur de la Magistrat et en cette haute qualité, est le garant de la justice. Il s’agit de Messieurs Guy Moskit et Jean-Baptiste Koba.
En effet, ces deux hautes personnalités allèguent qu’en dépit des graves faussetés commises par leur « nièce » Madame Perrière née Maythe Fatou Marie Paule, elle ne mérite pas la prison parce qu’il y a des noms dans ce pays qu’il faut privilégier comme celui de « PERRIERE » quoiqu’il advienne.
Guy Moskit et Jean-Baptiste Koba soutiennent, à qui veut les entendre, que leur parole vaut celle du Président de la République qui les aurait mandatés pour gérer ce dossier. Comment des Conseillers du Président de la République peuvent-ils se mettre dans la posture des renégats ou des bandits de grand chemin qui s’investissent d’un supposé pouvoir afin de faire ombrage à l’exécution d’une décision de justice ?
Si tel est le cas ou si les conseillers du Président de la République s’emploient à faire barrage à l’exécution d’une décision de justice, que dire de l’indépendance de la justice dans un Etat de droit ? Pis encore, si ces derniers se prévalent de leur confrérie maçonnique pour considérer l’appareil judiciaire comme leur loge en s’y interférant, qu’adviendrait-il de l’Etat de droit dans notre 7ème République que le Président de la République s’emploie à promouvoir ?
Les conseillers Guy Moskit et Jean-Baptiste Koba avaient convoqué Mahamat Salet et Karim Badica pour leur demander une faveur afin que l’affaire soit réglée au civil pour que la coupable ne puisse pas aller en prison. Ayant connu un échec à ce niveau, ils ont opté pour le trafic d’influence en utilisant le stratagème de leur portefeuille de CONSEILLERS du Président de la République.
Dans un procès judiciaire, il y a deux parties : la partie demanderesse et la partie défenderesse qui doivent apporter les preuves de leur accusation pour la première et leurs moyens de défense pour la seconde. Jusqu’à preuve du contraire, Guy Moskit et Jean-Baptiste Koba ne sont nulle part. Même s’ils veulent poser des actes, il faut qu’ils aient la qualité pour agir et l’intérêt pour agir. Tout compte fait, ils ne le sont pas et s’il en devait être le cas, il faut qu’ils soient des auxiliaires de justice notamment être AVOCATS ou HUSSIERS.
Il est tout à fait regrettable que des personnalités à qui le Président a fait confiance pour l’assister dans sa haute fonction s’emploient à faire ombrage à la mise en œuvre de sa vision politique dans l’intérêt bien compris du peuple centrafricain. De même, traiter la justice de corrompue constitue un délit d’outrage à magistrat à moins qu’ils n’en rapportent des preuves convaincantes.
A noter que d’autres preuves accablantes concernant Madame Perrière née Maythe Fatou Marie Paule dans des affaires loufoques continuent de parvenir à notre rédaction qui risquent de l’éclabousser lors du procès en appel.
La sagesse aurait pu guider les deux imposteurs pour qu’ils évitent de porter des allégations subjectives au nom du Chef de l’Etat qui a toujours prôné l’impunité zéro à tous les niveaux. Que penserait un centrafricain lambda si la politique doit s’immiscer dans l’appareil judiciaire pour favoriser la liberté aux malfrats et autres délinquants ? Dura lex, sed lex : la loi est dure, mais c’est la loi.
Affaire à suivre :
KOTRO KONGO
Maïgaro Info