0076/HAAC/01-2023/pl/P
Une affaire alarmante d’escroquerie dans le secteur minier de la République Centrafricaine, où un réseau criminel organisé, dirigé par un individu nommé Rock Ngandio, cible systématiquement des investisseurs étrangers. Parmi les victimes, l’opérateur économique espagnol José Luis Fernandez se distingue, ayant été trompé après avoir investi une somme conséquente d’environ 73 millions de FCFA dans un partenariat qui promettait des livraisons de lingots d’or, promesses qui ne se concrétisent jamais.
Le modus operandi des escrocs est particulièrement insidieux. Ils impliquent des complices au sein des forces de l’ordre, comme des policiers et des gendarmes corrompus, qui intimidèrent les victimes en les accusant de trafic. Cette intimidation, souvent accompagnée de menaces et de violences physiques, ajoute une dimension particulièrement inquiétante à cette situation, révélant l’ampleur de la corruption qui sévit et qui pourrait dissuader d’autres investisseurs de s’aventurer en République Centrafricaine.
Malgré les démarches engagées par les victimes, y compris des plaintes officielles et des tentatives de poursuites judiciaires, les principaux suspects, Rock Ngandio et son acolyte Christian Benam Bakongo, demeurent introuvables. Cela soulève de sérieuses interrogations quant à l’efficacité et l’intégrité des autorités judiciaires locales dans le traitement de tels cas d’escroquerie. La situation actuelle, marquée par l’absence de justice pour les victimes, est susceptible d’avoir des répercussions néfastes sur l’image de la République Centrafricaine en tant que destination d’investissement, aggravant ainsi les défis économiques auxquels le pays est confronté. Il est à craindre que cette affaire n’ait un effet dissuasif sur d’autres investisseurs potentiels, contribuant à isoler davantage la nation sur le plan économique.