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Ce n’est que normal si le pays est en phase de tomber dans une crise d’insécurité alimentaire. De plus en plus la gestion de la crise devient complexe dans la mesure où les groupes armés utilisent les mines ou engins explosifs comme un mode opératoire de sale métier.
Selon une source digne de foi, la situation sécuritaire dans l’Ouham-Pende devient de plus en plus complexe suite aux engins qui sont placés le long des axes principaux empêchant la libre circulation des personnes et des biens : «le jeudi 3 mars, un camion de marchandises est tombé sur un piège des mines. Les dégâts étaient lourds car, il y a eu une perte en vie humaine et les marchandises calcinées. Les populations ne savent plus de quel saint se vouer pour sortir de cette maudite crise. Aujourd’hui, certaines localités de notre région sont en manque des produits de première nécessité », a lâché une source digne de foi.
On ne saurait de nos justifier cette nouvelle guerre asymétrique que livrent les groupes armés sur les paisibles populations. Le régime de Bangui a tendu la main à tout le monde afin que le prochain dialogue ne soit plus un dialogue de plus, mais un espace où les Centrafricains pourront avoir gain de cause et vivre dans la paix et la libre circulation.
Cependant, il ne faut pas oublier que l’utilisation des mines est une manière de s’opposer à l’aventure des FACA et les forces alliées qui cherchent à pacifier le pays :
« Depuis une bonne période, les groupes armés font la terreur des mines pour empêcher l’avancée des opérations des FACA et les forces alliées qui veulent libérer le pays des démons de la guerre. Il faut donc une mesure exemplaire pour mettre un terme à ces pratiques qui sont condamnées par la communauté internationale puisque ce sont des crimes contre l’humanité », a justifié une autre source.
La République centrafricaine n’est pas une damnée des crises militaro-politiques. On se souvient que lorsque le président Faustin Archange a décidé de se présenter comme candidat indépendant alors que le pays était dans une situation dramatique, il était question de mettre un terme d’abord à une longue période de transition politique et d’autre part donner un climat d’apaisement.
Ainsi, avec un programme de société convainquant, le mathématicien de Boy-Rabe a été élu en 2016 au second tour par un peuple souverain. Avant son élection, le tableau panoramique était marqué par les viols des femmes et des jeunes filles, les pillages des ressources naturelles, les incendies des maisons et des villages entiers, les vols, les massacres des populations à grande échelle, bref, tout était sombre au point où le Centrafricain ne pouvait pas circuler du nord au sud et de l’est à l’ouest.
Dès sa prise de fonction, le locataire du palais de la Renaissance a opté pour le dialogue avec toutes les parties. C’est dans ce contexte que les Centrafricains furent transportés dans un avion comme des bœufs que l’on traine à l’abattoir sans mot dire. Il était question d’aller négocier la paix à tous les prix. Les pourparlers de ces assises ont donné naissance à un document qui a été paraphé dans la capitale soudanaise Khartoum et qui a été finalement signé dans la capitale centrafricaine Bangui entre le gouvernement et les quatorze groupes armés le 6 février 2019 malgré la rigidité de la constitution du 30 mars 2016.
Les Centrafricains voyaient en cet acte un ouf de soulagement dans la mesure où les membres de ces différents groupes armés ont été promus au sein du gouvernement et dans les institutions républicaines. Malheureusement, puisque certains leaders ne sont pas les compatriotes, dès la sortie de la chambre climatisée, ces criminels ont repris la hache de guerre en changeant des revendications et des modes opératoires afin de pousser le régime au bout de souffle.
Le président Touadéra était resté dans sa logique jusqu’au 13 janvier 2021 où la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé qui a, après avoir vu sa candidature invalidée suite à ses multiples crimes commis avant et pendant son pouvoir a décidé de riposter.
C’est dans ce sens que l’opération de ratissage a été lancée par le régime de Bangui où les FACA, la MINUSCA et les forces alliées ont fait un travail remarquable ayant poussé cet assaut criminel organisé par cet assoiffé du pouvoir pour le pouvoir.
Mais comme le dialogue est toujours au centre de sa politique, le locataire du palais de la Renaissance, va encore tendre sa main qui a d’abord été tordue pour une nouvelle chance de stabiliser le pays. Un cessez-le-feu a été décrété sur toute l’étendue du territoire national et un dialogue est envisagé pour régler les différends. Que reprochent alors les groupes armés au président Touadéra ?
Aujourd’hui, la situation se dégrade dans certaines zones du pays au vu et su de tout le monde avec l’utilisation des engins explosifs qui détruisent les vies humaines. La riposte doit être à la hauteur des crimes dans le cas contraire, les groupes armés seront toujours dans leur posture de soumettre ce pays dans un climat de ni guerre et de ni paix.