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Maintenant que les choses sérieuses commencent au Palais de la Nation, il est à espérer des va-t-en-guerre le respect des interlocuteurs
De prime abord, il y a lieu pour tout le monde de se mettre d’accord : il n’existe ni au Congo, ni ailleurs dans le monde texte légal, règlementaire ou administratif qui oblige les Pouvoirs publics d’associer les ONG dans un processus d’investissements. Ayant pour référence l’Occident, les ONG congolaises ne peuvent pas prouver la présence des ONG américaines ou européennes aux côtés d’un gouvernant américain, français, canadien, belge, anglais ou allemand négociant des investissements pour son pays. Autrement, on aurait cité, par exemple et actualité oblige, la présence des ONG françaises dans la délégation d’Emmanuel Macron en visite en Chine…
Si alors en RDC le Chef de l’État les associe dans des négociations autour des investissements opérés ou à opérer sur le territoire national, c’est pour bénéficier de leur expertise et non pour se voir abuser de sa confiance, comme vient de le faire la Licoco dans son communiqué maladroit du 3 avril 2023.
D’abord, l’une des exigences de toute commission ad hoc de par le monde – comme celle initiée par Félix Tshisekedi pour traiter du Rapport final de l’Igf sur le contrat sino-congolais – est la discrétion ou secrets des délibérations.
Quand il y a une communication à faire sur l’évolution des travaux, on prévoit un modus operandi que toutes les parties prenantes s’engagent à respecter.
Lorsqu’on commence alors à se livrer à l’exhibitionnisme comme venait de le faire par excès de zèle la Licoco, on ne sera pas surpris de voir demain New York Times ou Le Monde, sinon Bbc ou France 24, reproduire dans un tweet les éléments du compte rendu partiel d’une réunion pourtant en cours.
Depuis les années 1990, la spécialité des ONG congolaises financées de l’extérieur est de réserver la priorité des informations à leurs bailleurs des fonds.
Comme souligné dans la dernière livraison en réaction au communiqué de la Licoco, beaucoup d’ONG n’ont eu pour mission que de noircir leur pays en diabolisant les autorités. Même quand, pour une raison ou pour une autre, elles se mettent à caresser dans le sens du poil le régime en place, elles ne se détachent pas pour autant du sevrage ! Celui-ci représente pour eux une question de vie ou de mort.
Premières à réclamer des autorités politiques la transparence dans la gestion de la Res Publica, elles sont incapables – depuis une trentaine d’années de leur existence – de publier le moindre compte financier indiquant les contributions financières obtenues de leurs bailleurs et les dépenses effectuées.
Premières également à réclamer des gouvernants la tenue des élections démocratiques, libres et transparentes à échéances fixées, elles se caractérisent elles-mêmes par la présidence à vie.
La Licoco, par exemple, existe depuis 2002. En 13 ans d’existence, elle n’a pour « patron » qu’Ernest Mpararo, secrétaire exécutif, mais surtout point focal pour la RDC de Transparency International.
Voici ce qu’Internet dit justement de cette ONG : « L’organisation a été fondée à Berlin en 1993 par Peter Eigen, ancien directeur de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et de l’Est et l’Amérique latine de 1975 à 1991, ainsi que par Michael J. Hershman, ancien membre des services de renseignement de l’armée américaine, Frank Vogl, conseiller en communication pour le monde de la finance également passé par la Banque mondiale, et l’homme d’affaires George Moody Stuart ».
Qui serait naïf pour croire que la participation du président à vie de la Licoco dans la Commission mise sur pied par Félix Tshisekedi est plus dans l’intérêt réel de la RDC ou du régime actuel que de Transparency International ? Qui ! Il roule pour ses sponsors.
On devrait plutôt arrêter d’abuser de la confiance du Chef de l’Etat, car on ne peut pas s’afficher avec un tel carnet d’adresses et se révéler en retour incapable d’amener ou de ramener des investisseurs au moment où le pays en a vraiment et énormément besoin.
Entre-temps, l’opinion est en droit de savoir qui a introduit les ONG dans une Commission censée être paritaire, c’est-à-dire comprenant, d’un côté, les institutionnels (Présidence de la République avec Gouvernement) et, de l’autre, la Sicomines avec partie chinoise (GEC) et partie congolaise (Gécamines). Et pourquoi l’a-t-il fait ! Si c’est pour du renfort, eh bien il est bien servi puisque lui aussi aura abusé de la confiance du Chef de l’État.
On n’a pas besoin d’être un « chinois noir » ou un « occidental noir » pour comprendre qu’i anguille sous roche