Le bureau de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a autorisé au procureur général près la cour de cassation de poursuivre le député Jean – Marc Kabund, ancien chef du parti présidentiel qui a basculé dans l’opposition, après une violente diatribe contre le Président Félix Tshisekedi.
En l’absence des députés en vacances, le bureau de l’Assemblée nationale a autorisé, lundi, le procureur général près la cour de cassation d’entendre Jean – Marc Kabund accusé d’ « injures publiques, outrage au chef de l’Etat et propagation des faux bruits », a indiqué la cellule de communication de l’Assemblée nationale.
De janvier à mars, Jean – Marc Kabund qui avait joué un rôle central dans la constitution de la majorité autour du président Félix Tshisekedi en 2020 s’était vu évincé du parti présidentiel puis du bureau de l’Assemblée nationale, dont il était le premier vice-président.
En annonçant la création de son parti, l’Alliance pour le changement, Kabund a estimé que Tshisekedi devrait être considéré comme « un danger » pour la république. Il avait appelé à chasser le Président du pouvoir.
Le Président est à la tête d’un « système corrompu des kamikazes en enrichissement illicite, pillages et détournements des deniers publics », avait affirmé le nouvel opposant.
Samedi, le parti de Kabund a dénoncé la « dérive dictatoriale du pouvoir en place ».
L’Alliance pour le changement a qualifié « d’imaginaires et politiquement motivées », les infractions soulevées par le procureur général près la cour de cassation.
Le réquisitoire du procureur général « n’est purement et simplement que l’expression de l’intimidation et de l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques », d’après la même formation politique.
L’élection présidentielle et les législatives sont censées se tenir en décembre 2023. Le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019, compte briguer un second mandat.
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