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En République démocratique du Congo, les civils continuent de payer un lourd tribut face aux violences des rebelles ougandais des ADF, affiliés à l’État islamique. En l’espace de trois semaines, plus de 90 personnes ont perdu la vie dans l’est du pays.
Le 27 juillet dernier, à Komanda, en Ituri, une attaque d’une rare cruauté a visé la paroisse catholique Saint-Anuarite. Des fidèles réunis pour une veillée ont été pris par surprise par des assaillants armés de fusils et de machettes. Le bilan officiel fait état de 43 à 50 morts, dont des femmes et des enfants. L’émotion reste vive dans la région, où les populations se sentent abandonnées face aux tueries répétées.
Quelques jours plus tard, entre le 9 et le 16 août, les territoires de Beni et de Lubero, au Nord-Kivu, ont été à leur tour frappés. Selon la MONUSCO, au moins 52 civils ont été tués dans une série d’attaques. Les assaillants ont incendié des maisons, des véhicules, et ont emporté des biens après avoir exécuté les habitants.
Ces massacres surviennent malgré l’opération militaire conjointe menée depuis 2021 par les armées congolaise et ougandaise. L’offensive, baptisée « Shujaa », peine à contenir la menace. Les ADF poursuivent leurs attaques, multipliant les raids nocturnes et les embuscades meurtrières.
Les Nations unies et plusieurs chancelleries occidentales ont condamné ces crimes, appelant à un renforcement de la protection des populations civiles. Mais sur le terrain, la peur domine. Dans les villages de l’Ituri et du Nord-Kivu, les survivants fuient vers les centres urbains, espérant trouver un minimum de sécurité.
Les violences des ADF rappellent que, malgré les opérations militaires et les promesses de paix, l’est de la RDC reste plongé dans une spirale de terreur dont les populations civiles sont les premières victimes.
Daniel GABA DOVI (stagiaire)
