RDC: SODIGRAF L’ÉQUIPE QUI A FAIT VIBRER LE FOOTBALL CONGOLAIS ET AFRICAIN DANS LES ANNÉES 1990 – 1999.


C’est une période que les moins de 20 ans ne connaissent pas, l’histoire d’un club qui sort du néant et met à genoux un pays.


Ce petit club fondé en 1989 que personne n’attendait à ce qu’il puisse accomplir des merveilles. Cette équipe a produit des légendes du football congolais on peut citer l’excellent Babale et de son remplaçant le grand gardien Marcel Mayala, le défenseur Mukeba, Papy Kimoto, Mundaba Kisombe, Makenga, Kabo Selenge, Mbayo Kibemba et Jerry Tondelua.

1. LES DÉBUTS
Tout commence en 1989, quand un homme d’affaire Patchelli Madillu (mort le 07 août 2019) qui sera surnommé plus tard Bernard Tapie voulait dominer le football zaïrois, il décida de fonder un club, en partant de rien , en moins de 3 ans Sodigraf qui évoluait dans les divisions inférieures fut promus et monta de promotion jusqu’à atteindre la Lifkin et L’Epefkin, Sodigraf recrutait ses joueurs chez l’AC Nova un grand club formateur.


En 1994, Sodigraf s’inclina en demi finale de la coupe du Zaïre face à l’AS Vclub défaite à aller 1 – 0 et 0 – 0 au retour et pourtant les kinois avaient laissé une bonne impression aux yeux des spectateurs et supporteurs lors de cette coupe.

2. LA GLOIRE ET CONCERTATION
En 1995, c’est l’année charnière du club, en moins de 6 ans après sa création Patchelli Madillu réalisa son souhait celui de remporter un trophée majeur dans le football zaïrois (congolais), c’est ainsi que Sodigraf remporta la coupe de l’indépendance en battant en finale Mbongo Sport sur le score de 4 – 0, cette victoire permis à Sodigraf de se qualifier en Coupe d’Afrique pour l’édition 1996.


En 1996, Patchelli Madillu, recruta l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale du Zaïre Médard Lusadisu qui avait pour objectif de faire passer un cap au jeune club kinois. C’est ainsi qu’en 1996, Sodigraf commenca sa campagne, exempté du premier tour, en 16 ème de finale, il profita du forfait des ougandais du FC Posta pour se qualifier en huitième de finale, lors des huitièmes, les congolais réalisaient un carton plein en s’imposant à Kinshasa 7 – 0 face aux namibiens du MP Tigers avant de s’imposer 3 – 0 en Namibie. Pour la petite histoire, cette victoire 7 – 0 fut l’ancien record d’un club congolais en compétition africaine avant que le TP Mazembe ne s’impose 8 – 0 face au Club africain, le record de la plus large victoire était détenu par Sodigraf qui avait gagné 7 – 0.


En quart de finale, face à un adversaire difficile, Sodigraf assure le strict minimum s’imposant 2 – 0 à Kinshasa face au club du Nigeria de Katsina United et un nul 0 – 0 au Nigeria.
En demi finale, Sodigraf encaissa son premier but de la compétition en Algérie face à Belouizdad score 1 – 1, il fallait dire qu’à ce moment le gardien titulaire de Sodigraf Babale faisait parti des meilleurs gardiens du pays et du continent à l’époque, au match retour nos héros s’imposerent 1 – 0 dans un match très compliqué et atteignirent la finale, il faut rappeler que dans les années 1990, DCMP fut le seul club congolais qui avait réussi à atteindre la finale et remporter une coupe d’Afrique et c’est en cela que Sodigraf marqua les esprits en atteignant la finale africaine moins de 7 ans après sa création. En finale, Sodigraf affronta Arabe Contractor plus connu aujourd’hui sur le nom de Al Mokwaouloun, après un bon match aller qui s’était soldé par un 0 – 0 , les congolais sombraient par 4 – 0 en Egypte au Caire.
Beaucoup des mauvaises langues diront que le président Patchelli Madillu avait été corrompu par les égyptiens pour perdre la finale.


Toujours dans la même année et avec l’épuisement de la coupe d’Afrique, Sodigraf s’inclina en demi finale de la coupe de l’indépendance face à Dragon de Bilima en 1996 et ne parvient pas à conserver son titre acquis en 1995.


Lors de la CAN 1998, au moment où la RDC avait remporté la 3 ème place, 7 joueurs présent dans l’équipe nationale étaient soit des joueurs jouant pour le club de Sodigraf soit des anciens joueurs de Sodigraf, parmis eux on peut citer : le grand gardien Marcel Mayala, Papy Kimoto, Mundaba Kisombe, Makenga, Kabo Selenge, Mbayo Kibemba et Jerry Tondelua.


A partir des années 1995 jusqu’à 1999, les matchs opposant DCMP à Sodigraf était devenu l’un des attractions du championnat.

3. CHUTE ET DÉCLIN
Au début des années 2000, Sodigraf ne parvenait plus à retrouver son niveau, ayant vendu la majorité de ses stars et meilleures élément, le club déclina progressivement, en 2003, le club joue la Linafoot pour la dernière fois et sombre peu a peu dans l’oubli, il finit par évoluer dans les divisions inférieures.
On se rappellera toujours de ce petit club qui a fait fibrer tout un pays et tout un continent.

PALMARÈS :

Demi finaliste de la coupe du Zaïre en 1994

Vainqueur de la coupe de l’indépendance en 1995

Demi finaliste de la coupe de l’indépendance en 1996

Finaliste de coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes en 1996

Finaliste de la Super coupe du Congo en 1996

Encore aujourd’hui Sodigraf est le deuxième club congolais qui a disputé une finale de coupe d’Afrique au stade de Martyrs de la Pentecôte.

ANCIEN DÉTENTEUR DU RECORD CONGOLAIS DE LA PLUS LARGE VICTOIRE D’UN CLUB CONGOLAIS EN COUPE D’AFRIQUE EN 1996 7 – 0 FACE AUX NAMIBIENS DU MP TIGERS.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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