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Vicky Longomba est né le 13 décembre 1932 à Léopold ville (maintenant: Kinshasa), République démocratique du Congo, mais Dieu a décidé de retirer son âme le 12 Mars 1988 à Kinshasa.
De son vrai Victor Longomba Besange Lokuli communément appelé Vicky Longomba, était un chanteur et membre fondateur de Tout puissant OK Jazz, un groupe de rumba congolais.
Victor Besange Lokuli Longomba aka Vicky Longomba s’est fait un nom sur la scène de la rumba congolaise des années 1950/1970, au sein de l’OK Jazz de François Luambo Makiadi dit Franco, de l’African Jazz de Joseph Kabasélé dit « Grand Kallé », Les Negros Succès et Lovy du Zaïre cofondé avec Bumba Massa. Ses enfants, Lovy Longomba (membre du Orchestra Super Mazembe du Kenya), Awilo Longomba (amateur de techno-soukouss ou électro-soukouss), sa petite fille Fili Longomba (danseuse, chorégraphe de Papa Wemba) et ses petits fils Christian et Lovy (créateurs du groupe Longomba’s).
Vicky Longomba décède le samedi 12 mars 1988 à la Clinique Ngaliéma, à Kinshasa (Congo Kinshasa (RDC)), suite à une opération chirurgicale à la tête due à un kyste… ”
En 1955, Vicky Longomba est engagé comme un des chanteurs de Bana Loningisa (« Les jeunes de Loningisa » en lingala), l’orchestre attitré du studio Loningisa du Grec Papadimitriou, dirigé par Henri Bowane. Il y fait la connaissance de plusieurs artistes dont José-Philippe Lando «~Rossignol~» (voix), Pandi Saturnin (percussions), Daniel Lubelo «~De La Lune~» (guitare rythmique, voix), Edo Nganga (voix), Augustin Moniania «~Roitelet~» (basse, contrebasse), Bossuma Dessouin (congas), Decca Mputu et François Luambo Makiadi «~Franco~» (guitares, voix) qui devient son grand ami. Un an plus tard, Franco désire créer son propre groupe et fait appel à Vicky Longomaba, Ainsi l’OK Jazz.
A la naissance de l’OK Jazz, créé le 6 juin 1956 par Franco, Vicky Longomba en devient un des chanteurs, aux côtés d’artistes qui marqueront la rumba et le soukouss congolais.
A la libération de Franco après son emprisonnement à la maison d’arrêt de Makala et son séjour au Centre de Neuropathologie de Léopoldville pour une dépression, suite à son arrestation en 1958 par les autorités coloniales pour conduite sans permis, Vicky Longomba est à ses côtés pour la relance l’OK Jazz. Est alors lancé le «~bouché~», une danse et un rythme dérivés de la rumba congolaise. Ce style est illustré par «~Princesse Kikou~», «~Lobolo~» et «~Babotoli ye tonga~», des chansons satiriques sur ceux qui l’ont arrêté. Cette renaissance sera éphémère.
Lors de la table ronde pour l’indépendance du Congo belge à Bruxelles le 27 janvier 1960, Franco voit son ami Vicky Longomba rejoindre rejoindre Joseph Kabasélé dit «~Grand Kallé~» et l’African Jazz invités à animer cet évènement historique. C’est la déception pour Franco qui n’en restera pas là.
Vicky Longomba participe ainsi à la réalisation du fameux «~Indépendance cha cha~», l’hymne à la liberté pour tous les pays africains accédant à l’indépendance. Il chantera avec l’African Jazz jusqu’en 1962, année de sa réconciliation avec Franco avec qui il restera jusqu’en 1966. Avec l’OK Jazz, Vicky composera plusieurs chansons devenues très célèbres : «Nabanzaki te», «Matumoli eleki», «Dis tonton», «Lineti», «Oboyi ngai na miso makasi», «Tomesani», «Bolingo esuki», «Bazilaka ngai na yo toboyana», «Noboyi libala ya bombanda», «Titi d’amour», «Kobanga te» ou encore «Nabanzi zozo»…
Parallèlement à sa collaboration avec Franco et l’OK Jazz, Vicky Longomba participe à la création de l’orchestre Négro-Succès en 1962.
Mais il faut attendre 1971 pour le voir créer sa propre formation, Lovy du Zaïre
En 1974, sa santé commence à se détériorer à cause d’un kyste à la tête qui s’est transformé en tumeur. Cette maladie signe aussi la fin de l’orchestre Lovy du Zaïre dont des titres de rumba et de soukouss congalais composés entre 1971 et 1973 sont gravés sur disque par son label Viclong (CD Vicky & Lovy du Zaïre (1971/1972/1973) – Sonodisc – 1993)
En 1984 et la détection de diabète qui handicape une de ses jambes. C’est à nouveau l’hôpital et une meilleure santé.
En 1986, il est nommé président de l’UMUZA (Union des Musiciens Zaïrois) où il fait son travail remarquable dans l’intérêt des artistes. Mais de nouveau sérieusement atteint par la maladie (tumeur et diabète), il décide de se retirer de la scène musicale pour se consacrer totalement à l’UMUZA et à l’association culturelle ADAPES dont le but est de soutenir et de promouvoir les artistes congolais.