L’hyperhydrose est une maladie handicapante sur le plan social car ceux qui en souffrent subissent des épisodes très intenses de transpiration. Déodorants et autres antitranspirants n’y changeront rien.
Les causes de l’hyperhydrose
L’hyperhydrose peut être focale, c’est-à-dire ciblée sur certaines parties du corps comme les aisselles, les paumes des mains, le front… Dans ce cas, elle est souvent associée à une cause émotionnelle : un stress, une colère, une bouffée d’angoisse. « Bien que de telles poussées de transpiration soient normales, le patient qui présente une réelle hyperhydrose transpire excessivement et dans des conditions qui chez la plupart des autres personnes, ne provoquent pas de sudation », explique ainsi le Manuel Merck.
Autre cas : l’hyperhydrose touche l’ensemble du corps, les causes en sont généralement liées à une maladie endocrinienne comme l’hyperthyroïdie. On peut citer d’autres causes possibles : la consommation de certains médicaments (antidépresseurs, anti-inflammatoires non-stéroïdiens, hypoglycémiants…), le sevrage des opiacés, la grossesse.
Les traitements locaux de l’hyperhydrose
Trois traitements sont proposés. On peut traiter l’hyperhydrose avec une solution de chlorure d’aluminium qui bloque les canaux sudoraux. Autre solution : la liposuccion des glandes sudoripares. Enfin, l’ionophorèse consiste à exposer la peau à un courant continu véhiculé par l’eau du robinet. Pratiquée en cabinet par un dermatologue, ce traitement est généralement efficace, mais fastidieux. Les séances (environ 20 minutes chacune) doivent être répétées durant de nombreuses semaines.
Chirurgie et toxine botulique
Dans certains pays comme les États-Unis, la toxine botulique est également utilisée. Elle agit en bloquant la libération d’acétylcholine, une molécule qui stimule les glandes sudoripares. En dernier recours, certains malades s’en remettent à la chirurgie ! Contre l’hypersudation des aisselles – ou hyperhydrose axillaire – l’ablation des glandes sudorales concernées peut ainsi être pratiquée. Quant à l’hyperhydrose palmaire, elle peut être traitée par sympathectomie transthoracique. Réalisée par endoscopie, cette intervention agit sur le nerf sympathique. Si vous êtes concerné, ne vous isolez pas comme ont tendance à le faire trop de patients. Parlez-en à votre médecin.
Source Futura-Sciences