Santé: Mon cerveau prend-il les décisions à ma place ?

Automatismes, routines, préférences, pulsions… nous agissons bien souvent sans y penser. Serions-nous donc, malgré nous, sous le contrôle de notre cerveau ? Les avancées en neurosciences menacent en tout cas de bouleverser ce que l’on croit savoir du libre arbitre.

La plupart de nos processus cognitifs, à l’origine de nos actions et de nos pensées, relèvent de l’inconscient. Des neuroscientifiques à l’Institut Max Planck ont d’ailleurs découvert en 2008 que le cerveau s’active plusieurs secondes avant que l’individu ait consciemment décidé d’agir.

Les neurosciences tentent de décrypter le fonctionnement de ces processus décisionnels. Elles dévoilent les processus mécaniques, les connexions entre neurones, à l’origine de la prise de décision. Or, la formation de notre cerveau dépend de nos gènes, de l’environnement, de nos expériences. Il peut même être endommagé lors d’un accident. Ce sont des paramètres sur lesquels nous n’avons pas de contrôle.

De quoi nous déresponsabiliser de nos actes en affirmant que notre cerveau est fait comme cela ? Rien n’est moins sûr, mais les développements en neurosciences pourraient avoir à l’avenir des implications dans le système juridique.

C’est dans le lobe frontal, situé à l’avant de notre cerveau, que sont traitées la prise de décision, la planification des tâches, la motivation, le contrôle de soi, le raisonnement logique. La plus grande partie des neurones sensibles à la dopamine, un neurotransmetteur associé à la récompense et au plaisir, se trouvent dans le lobe frontal. Or, en 2014, des neuroscientifiques Canadiens ont fait un test sur des rats et ont montré que la prise de décision était modifiée quand ils activaient ou inhibaient les signaux de dopamine.

Des neuroscientifiques à Harvard ont quant à eux remarqué que la concentration d’acide gamma-aminobutyrique (Gaba), un neurotransmetteur permettant d’inhiber la réponse des neurones aux stimuli, était plus élevée chez les adultes que chez les adolescents, dont le cerveau est encore en développement. En effectuant parallèlement un test de prise de décision, les chercheurs ont constaté que les jeunes étaient plus impulsifs et les adultes plus prudents. Ainsi, les signaux chimiques dans notre cerveau pourraient influencer les décisions.

D’autres expériences sur des sujets humains montrent aussi que les stratégies de prise de décision sont différentes selon que l’on est de bonne ou de mauvaise humeur. Les émotions positives faciliteraient la réflexion, qui nous permet d’évaluer les conséquences d’une décision. C’est une région de notre cerveau appelée système limbique qui est responsable des états émotionnels.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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