Sénégal : la majorité ne votera pas la loi visant à durcir la répression de l’homosexualité

Au Sénégal, les députés de la majorité ont annoncé samedi 25 décembre qu’ils ne voteront pas la proposition de loi visant à renforcer la répression contre la communauté LGBT. Le groupe parlementaire majoritaire veut mettre un terme à un « faux débat », après la saisine de l’opposition, qui veut une modification de la loi sur l’homosexualité. Pour la coalition au pouvoir, la loi existante est déjà suffisante.

« Polémique stérile », « faux fuyants », « on enfonce une porte déjà ouverte » : la majorité parlementaire ne manque pas de mots pour dénigrer la proposition défendue par plusieurs députés de l’opposition.

Pour Adji Mbergane Kanouté, vice-présidente du groupe majoritaire à l’Assemblée (benno bokk Yakar), « la législation du Sénégal qui date de 1966, donc qui a 55 ans d’existence, est claire et nette à ce sujet. Il n’y a point besoin d’y ajouter ou en d’en retirer une virgule. Il n’y a pas de nécessité d’aller vers cette proposition de loi, cela est clair. »

La proposition portée par 11 députés de l’opposition, accompagnés du collectif And Samm Jikko Yi (« Ensemble pour la sauvegarde des valeurs », en wolof), a été déposée il y a quatre jours sur le bureau du président de l’Assemblée.

Pour la défendre, les députés avancent des arguments selon lesquels le Sénégal est un pays de croyants et la criminalisation de l’homosexualité ne doit souffrir d’aucune ambiguïté.

Ce texte doit d’abord être discuté en commission des lois, avant de pouvoir être soumis au vote

Au Sénégal, la loi existante stipule que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs (152 à 2 286 euros), quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe », ainsi que des peines de prison allant d’un à cinq ans.

AGORA 24

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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