Sortie des États du Sahel de la CEDEAO, l’organisation sous-régionale retient son souffle, les valets locaux tremblent

Brahima ZONGO, fait une analyse digne d’intérêt, de la sortie officielle de l’AES de la CEDEAO prévue le 28 janvier 2025.

« Créée en 1975, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était censée mener le combat des peuples ouest-africains pour la prospérité et la cohésion sociale. Sa politisation et son inféodation à outrance ont poussé le Burkina Faso, le Mali et le Niger à prendre leurs distances. Plus que trois jours, et l’AES poursuivra son élan vers la souveraineté totale, laissant une organisation en agonie, par la faute de chefs d’États transformés en valets locaux de l’impérialisme.

Depuis des décennies, l’on constate une infiltration accrue des puissances coloniales dans les instances décisionnelles et financières des organisations sous-régionales africaines, notamment la CEDEAO.

La fraternité, la solidarité, le vivre-ensemble des peuples, qui ont prévalu à sa création, ont été décimés par la cupidité, la diplomatie gaulliste et l’amour du pouvoir des dévots à la solde de l’impérialisme.

Ainsi, des dirigeants africains à la solde de la France et de ses alliés ont vendu l’essence de la CEDEAO au profit de leurs ambitions démesurées, au grand dam des peuples meurtris.

Créée par des militaires au départ, aujourd’hui, elle agonise sous la direction de dirigeants civils, des marionnettes du chef de file de l’impérialisme occidental basé en Europe.

D’ailleurs, depuis belle lurette, avant chaque sommet de l’organisation, l’association des valets locaux, mieux, des sous-préfets de Paris, se précipite pour aller écouter et accepter les directives de leurs maîtres, afin de venir saper la bonne tenue des rencontres sur des questions cruciales de la sous-région.

Depuis l’imposition du terrorisme en Afrique de l’Ouest, pour mieux exploiter les ressources sous le leadership de la France, un sentiment révolutionnaire a progressivement émergé au sein de la jeunesse.

C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, cette jeunesse a décidé de dire non, non et non à la manipulation et à l’instrumentalisation.

Elle a été à la base de l’arrivée des présidents visionnaires à la tête du Mali, du Burkina et du Niger.

Ces jeunes ont soutenu sans réserve leurs dirigeants quand il fallait chasser l’armée coloniale et rompre les accords léonins jadis imposés par la baïonnette.

Hier, Paris pouvait compter sur ses pions savamment préparés pour faire son affaire.

Aujourd’hui, plus que jamais, la jeunesse consciente du Sahel s’est affranchie du joug de la servitude française.

La jeunesse défend sa révolution et est prête au sacrifice suprême.

Ainsi, la révolte des jeunes officiers va conduire à une rupture fondamentale de politique vis-à-vis de Paris et de ses alliés locaux, tapis dans les sphères décisionnelles de nos administrations sous le couvert de la « Sorbonne ».

Ainsi naquit l’Alliance des États du Sahel, qui sonne comme une délivrance de la servitude de Paris et de ses sous-préfets sous couvert du manteau de la CEDEAO.

À quelques jours de leur départ officiel (qui date en fait d’un an), des spécialistes de tous poils écument les plateaux des médias pour prédire le malheur à ces trois pays.

Pendant ce temps, la jeunesse, les femmes, les séniors, bref toutes les couches socio-économiques de ces trois nations jubilent pour l’indépendance et la souveraineté retrouvées.

Rien n’est acquis d’avance, mais la volonté, la détermination, les sacrifices et le travail triomphent toujours. »

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *