Le samedi 10 mars 1906 à 6h34 a lieu un « coup de poussier » dans les fosses de la Compagnie des mines de Courrières.
Le coup de poussier (ou de poussière) est une explosion causée par les particules fines de poussières de carbone inflammables dans les mines de charbon. L’explosion, d’une rare violence à Courrières, ravage en quelques secondes à peine les 110 km de galeries de trois fosses. Sont concernées les fosses numéro 2 dite Auguste Lavaurs, numéro 3 dite Lavaleresse et numéro 4-11 dite Sainte Barbe.
On dénombre 1 099 morts, c’est la catastrophe minière la plus meurtrière au monde jusqu’à la catastrophe de Benxi en 1942 (en Chine, 1 549 morts). Le choc est si violent que les débris sont projetés à 10 mètres de haut sur le carreau de la fosse. La gestion de la crise par la Compagnie minière fait par la suite scandale.
La Compagnie cesse en effet les recherches trois jours après l’explosion et condamne une partie de la mine pour préserver le gisement de l’incendie. Vingt jours après l’explosion, treize miraculés sortent du puit par leurs propres moyens après avoir erré pendant des kilomètres sous terre, dans le noir.
Un quatorzième rescapé est retrouvé quatre jours plus tard. C’est cette catastrophe qui est à l’origine de l’instauration du repos hebdomadaire.
Jusqu’au début du vingtième siècle, les mines tournaient en effet sept jours sur sept, les mineurs ne s’arrêtaient que le dimanche matin, le temps de la messe.