Le lundi 19 juin 2023, le tribunal criminel près la cour d’Oran a prononcé une condamnation à 10 ans de prison à l’encontre d’un ressortissant algérien résidant en France, due à son implication dans un cambriolage en Suisse.
Cet incident remonte au 13 mars 2017, et a eu lieu à Genève, il implique quatre individus cagoulés et armés qui ont pris d’assaut une société de joaillerie. Maurice Dabah, le gérant de l’entreprise de bijoux précieux et de montres suisses serties de diamants, a été victime d’un accident de la route, provoqué par les cambrioleurs, ces derniers l’ont aussi menacé avec un pistolet et ont pu obtenir de lui l’ouverture des portes de sa société implantée dans le centre-ville de Genève.
Selon le média Echorouk, après avoir percuté la voiture de la victime et l’avoir menacé, les délinquants l’ont kidnappé en le forçant à monter dans leur véhicule, plus précisément dans le coffre. Par la suite, ils l’emmenèrent à son entreprise, où ils l’ont forcé à introduire les codes de déverrouillages des portes intérieures et extérieures de son lieu de travail. Leur but était de mettre la main sur la cargaison de diamant destinée à sertir les montres suisses de type Rolex, et dont le fournisseur de l’entreprise les avait informés de sa réception. Après avoir amassé leur butin, les voleurs ont ligoté le propriétaire et l’ont frappé à la tête avant de quitter les lieux.
Avant l’Algérie, les autorités de sécurités et judiciaires Suisses et Françaises ont d’abord enquêté sur cette affaire. Ce n’est qu’après la fuite de l’un des suspects en Algérie que cette dernière a reçu un mandat international pour l’arrêter. L’identité de ce dernier a été révélée par les caméras de surveillances de l’entreprise qui ont divulgué quelques traits de son visage, et ce bien qu’il soit masqué.
Une vidéo sur YouTube permet de démasquer le voleur
La police suisse a diffusé une vidéo sur YouTube qui montre des images du gang durant l’opération de cambriolage. Cette vidéo a conduit à l’apparition d’un témoignage qui a permis aux autorités suisses d’identifier le principal suspect dans cette affaire. La personne qui a témoigné était un ami du suspect originaire de la même ville. Le cambrioleur a même avoué à son ami qu’il était l’une des personnes qui figuraient dans la vidéo relayée sur YouTube, allant jusqu’à lui avouer les détails de l’opération de cambriolage qui a ciblé l’homme d’affaires suisse après un an de surveillance de ce dernier. Cet aveu a permis d’intensifier les enquêtes et de permettre à la victime d’identifier le dénommé (A. N.) après avoir reçu des photos plus claires de son visage.
En se présentant devant le tribunal criminel près la cour d’Oran, l’accusé (A. N.) a nié son implication dans cette affaire, prétendant qu’il était en congé maladie au moment des faits en raison d’une fracture qui l’avait obligé à rester confiné à son domicile à Paris. Il a affirmé n’avoir jamais été à Genève et a accusé le témoin (H. M.) de mentir pour se venger d’un vol.
Cependant, le tribunal a trouvé des preuves contradictoires, notamment des images le montrant avec une arme et des signes de richesse soudaine. L’accusé s’est installé à Maghnia et a acheté un terrain en plus d’une Ferrari avec l’argent volé. La victime (Maurice Dabah) n’a pas pu assister au procès, mais son assistante a témoigné des conséquences traumatisantes de l’attaque. Le ministère public a demandé une peine de 15 ans de prison, et la décision du tribunal a confirmé le jugement de première instance.
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