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Le journaliste Ferdinand Ayité, directeur de publication l’Alternative, exilée en Europe dans un audio publié sur les réseaux sociaux surtout sur whatsapp et TikTok tacle sévèrement les enseignants du Togo. Pour ce dernier certains enseignants trahissent leur mission d’exemplarité et se comportement des hommes illettrés et honorent le désir de certains pour des promesses de responsabilité, qui pour certains ne se réalisent même pas.
Au lendemain des élections, une vague d’indignation secoue l’opinion publique togolaise. En cause : la diffusion de vidéos montrant certains enseignants impliqués dans des cas de fraude électorale, notamment le bourrage d’urnes. Des scènes choquantes qui ternissent l’image d’une profession censée incarner l’intégrité, la transmission du savoir et l’exemplarité.
Dans une intervention devenue virale, le journaliste togolais Fernand Ayité, exilé en Europe, en colère dénonce avec fermeté le comportement de ces enseignants. Il pointe du doigt leur participation active à des actes de manipulation électorale, motivés selon lui par des ambitions personnelles : obtenir des postes de directeur, préfet, censeur ou surveillant.
« Vous êtes censés enseigner la vérité et la justice, mais vous montrez à vos élèves que la tricherie paie », s’indigne-t-il.
Le cas d’un enseignant filmé en flagrant délit de fraude à Anfoin le 17 juillet dernier a particulièrement marqué les esprits. L’homme, l’enseignant, loin de se cacher, souriait à la caméra, comme si l’acte était anodin. « Dans d’autres pays, il aurait été lynché », souligne Fernand Ayité, tout en saluant la retenue des citoyens.
Dans l’audio qui est à notre possession, Fernand Ayité rappelle aussi que d’autres enseignants, eux, ont fait le choix de la dignité. Licenciés pour avoir réclamé de meilleures conditions de travail, certains ont été contraints d’aller enseigner au Burkina Faso ou au Bénin. Une injustice d’autant plus criante quand on voit leurs collègues céder à la corruption électorale pour une promotion.
Ce cri du cœur du journaliste met en lumière une réalité préoccupante : la perte de repères éthiques dans certaines sphères de l’éducation. Si militer pour un parti politique est un droit, trahir le processus démocratique en est une autre. Le message est clair : il est temps de restaurer l’honneur de l’enseignement.
Geoffroy AMEYA (Stagiaire)