Togo: La SAFER dans un foutoir

Après l’ajustement des prix de péages et l’entrée de paiement des motos aux postes de péages qui s’élève à 50 Fcfa, rendus publics le 27 juillet 2022, par quatre émissaires du gouvernement à savoir Sani Yaya de l’économie et des finances ; Zouréhatou Kassah -Traoré des travaux publics ; Kodjo Sevon Adedzé du commerce puis Affoh Atcha-Dedji en charge des transports routiers ferroviaires et aériens, le Togo ne cesse de multiplier les postes de péages.

Ainsi un nouveau péage vient s’ajouter à 13 autres déjà opérationnel sur l’étendue du territoire national. Le nouveau péage vient d’être construit à l’entrée ouest de la ville de Tabligbo dont l’ouvrage a été réalisé par la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER). Il remplace le kiosque qui servait aux opérations depuis décembre 2018 et qui ne prenait en compte que les véhicules de catégorie poids lourds.

Aujourd’hui avec ce nouveau péage la donne a changé et la perception de droits d’usage de la route sur ce site concerne désormais toutes les catégories de véhicules, motos et taxi moto. Encore un chemin de croix pour ces usagers de Tagbligbo qui galène dans la pauvreté, la souffrance et dans d’autres circonstances.

Le Togo avec une superficie de 56600km2 s’arc-bout et se jette dans tous les sens à la collecte des fonds dits d’entretien routier, sans calculer les conséquences et impacts de ces postes de péage sur le flux financier et sur l’environnement. Non seulement ils ralentissent la circulation et créent les embouteillages avec des conséquences négatives sur les activités et la vie des citoyens mais aussi ils entraine la pollution de l’air avec les gaz effets de serre que les échappements des véhicules lâchent dans la nature.

Prenons la voie nationale numéro 1, le Togo accroche seul avec 5 postes de péages. Ce qui faut dire qu’environ 100km sur la nationale, les usagers de route doivent payer les frais de péage, ce qui est anormal dans une république et ne convient pas à la politique sociale du chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé.

Les usagers de route sont soumis à une multitude taxes. Un grand porteur qui fait un aller retour sur cette voie débourse d’énormes Sommes laissant le citoyen lambda dans une situation financière très précaire.

Cette taxe sur le péage procure mensuellement et annuellement au Service Autonome de Financement et d’Entretien Routier (SAFER), le service en charge du recouvrement de cette taxe. Les anciens responsables du service en charge de ce recouvrement sur qui pèsent des soupçons de malversation financière n’ont jamais été inquiétés. ( environ 17 milliards de FCFA).

Cette multiplication en désordre des postes de péage ne fait que renflouer les caisses de l’État et les poches de certaines têtes qui seraient des blocages pour la construction de nos routes surtout le désenclavement des pistes rurales dans les autres régions et préfecture du pays.

Pourquoi tant de multiplication des postes de péages dans le pays ? Une question qui reste toujours posée.

La perception de ces taxes permet de financer l’entretien des voies publiques mais il s’avère nécessaire de revoir cette politique pour éviter un foutoir dans les jours à venir.

Le Ghana a vu le mal arrivé et a décidé le 17 novembre 2021 de supprimer sur les ponts et routes les postes de péage. Le gouvernement Ghanéen par la voix de son ministre en charge des finances a annoncé que les postes de de pages sont devenus des marchés malsains qui font traîner les usagers. « le manque à gagner sera compensé par l’impact attendu sur la productivité et la réduction de la pollution environnementale », dont les ressources humaines affectées à ce secteur sont donc déployées à d’autres postes dans la fonction publique.

Voir l’allure des choses le Togo pourrait encore multiplier les postes de péage dans les jours à venir pour remplir ses caisses et les poches de certaines têtes qui saccagent ce petit pays de 56600km2 avec un pouvoir d’achat faible.

Depuis le 03 avril 2023, nos confrères du site d’information Gapola.Tg vient encore une fois relayée que deux (2) nouveau postes péages sont en fonction. Ces postes de péages sont aménagés à Atétou sur le tronçon sarakawa-Kanté et à Djabignon sur le tronçon katchamba – Sadori.

Le foutoir est proche car la SAFER est Habituée à percevoir les taxes sur des routes en chantier ou cabossées. C’est sans gêne que les agents de la Société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER) commencera à percevoir ces taxes sur ces tronçons dans des kiosques en attendant la construction de postes de péages dignes de ce nom dans ces localités

La SAFER exploite actuellement 16 postes de péage repartis sur toute l’étendue du territoire national. La société a d’abord hérité d’un ensemble de 04 postes de péage en exploitation par l’ex-CAPER dont le 1er a été construit sur la nationale n°2 au niveau de Vodougbé dans la préfecture des Lacs et mis en service dès juillet 2006.

A cela s’ajoute 3 autres péages mis en exploitation à partir de juillet 2007. Il s’agit de Davié, de Sanguéra et de Sotouboua.

Après sont venus s’ajoute les postes de péage d’Aledjo (préfecture d’Assoli); de Défalé (préfecture de Doufelgou) tous deux mis en exploitation en janvier 2015 ; de celui de Ponio (préfecture de Tône) en mai 2018 et d’Adéta (préfecture de Kpélé) en septembre 2018.

Entre 2020 et 2021, les postes d’Aképédo dans l’Avé, de Kpomé dans le Zio et de Notsé dans le Haho se sont ouverts aux usagers de la route. Le 05 mai 2022, le péage de Mango entre en service la nationale N1 à l’entrée Sud de la ville de Mango. Déjà trop !

Julien SEGBEDJI

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

3 commentaires

  1. Quelle est le lien entre l’installation d’un péage et le gaz à effet de serre ?
    Nous voulons bâtir ce pays donc contribuons à la finance qui y faut.
    Ce qu’on doit demander, c’est une bonne gestion des finances. Il ne faut pas que l’argent qu’on donne soit dilapider par certains minorité.
    Il faut les utiliser pour la construction de notre pays.

    Si on voit bien dans les pays construits, il y a plusieurs systèmes pour faire rentrer l’argent dans la trésorerie nationale. C’est ça ils utilisent pour financer une part de leur projet.

    Arrêtons d’attendre que les AFD et ses machins viennent financier la totalité de nos projets.
    C’est pas leur pays, c’est pour nous c’est à nous de contribuer pour sa construction.

    Encourageons nous mutuellement et
    Ensemble bâtissons la cité.

  2. Personnellement, je ne vois pas l’opportunité d’écrire sur un thème semble. Le journaliste par ses écrits, doit élever le débat. Trop de postes de péage? A mon humble avis, ce n’est nullement le cas. Le péage est un moyen pour permettre au citoyens qui utilisent les infrastructures routières publiques de contribuer aux diverses charges de l’Etat an nom du principe constitutionnel de l’égalité des citoyens devant les charges publiques. Or si je roule depuis Kpalimé jusqu’à Akepé par exemple ou de Atakpamé jusqu’à Davié par exemple sur un centaine de kilometre pour les deux trajets, je ne paye rien pour le péage. Or si je roule de Sanguéra à Akepé par contre, je dois payer 500 francs au péage lorsque j’utilise une voiture légère. Les autorité doivent être bien regardantes en ce qui concerne le principe de l’égalité des citoyens devant les charges publique.

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