Togo: « Laisser Adebayor prendre la parole sur les réseaux sociaux, ce n’est pas bon signe » dixit Samuel Saam

Après la sortie de l’emblématique capitaine des éperviers du Togo, Emmanuel Adebayor sur les réseaux sociaux sur les traitements que les autorités du football lui réserve, des voix se sont levées pour réagir sur ses déclarations. Certains sont d’accord et d’autres ne le sont pas. C’est cas de Samuel Saam qui n’est pas du tout d’accord sur les déclarations de la légende togolaise. Selon ce dernier « Laisser Adebayor prendre la parole sur les réseaux sociaux, ce n’est pas bon signe »

Suivez son analyse

Après avoir écouté attentivement la vidéo de SEA, je me suis dit qu’il faut qu’on empêche ce monsieur de parler sur les réseaux sociaux. L’empêcher dans le bon sens bien évidemment, en lui donnant la possibilité de s’exprimer devant les oreilles qui devraient écouter les choses qu’il a à dire.

Laisser Adebayor prendre la parole sur les réseaux sociaux, ce n’est pas bon signe. De toute évidence, s’il opte pour la caméra, c’est qu’il n’arrive pas à se faire écouter auprès des personnes avec qui il voudrait parler. Alors il faut absolument lui permettre de s’exprimer dans les bonnes oreilles et non sur les réseaux sociaux. Un footballeur aussi influent que lui qui parle sur les réseaux sociaux, c’est la naissance d’une anarchie idéologique propulsée par un fanatisme sans précédent. C’est-à-dire que les gens ne chercheront pas à peser le pour et le contre de ce qu’il dit. Pour la masse, on voit une légende du football se plaindre d’un certain nombre de choses, alors automatiquement on lui donne raison au vu de son niveau, sa réputation et son influence. Il faut empêcher SEA de parler sur les réseaux sociaux, et pour ça, il faudrait permettre à SEA de parler directement aux personnes à qui il a des choses à dire.

En analysant le contenu de sa vidéo, j’ai noté le paramètre qui pose problème. En effet, ce n’est pas que Sheyi ne peut pas leur parler directement dans les règles d’une audience. S’il suit le protocole, il obtiendra tous les rendez-vous avec Madame la ministre et n’importe qui d’autre. Mais Adebayor donne l’exemple du Bénin où il a regardé un match avec le ministre des sports et il vante la proximité qu’il a avec ce dernier, notamment le fait qu’il l’amène même dans sa voiture et qu’ils se parlent face à face. Adebayor affirme que le Togo parle de professionnalisme dans le football, ce qui serait un faux problème pour l’instant, car selon lui, le pays n’est pas encore prêt pour professionnaliser le football et il évoque l’absence des infrastructures notamment les stades et autres pour appuyer sa logique. Si on analyse bien ces choses, on comprend directement le problème : Monsieur Adebayor ne veut pas suivre les protocoles. Adebayor aimerait qu’on évite de mettre des protocoles dans les procédures qui se rapportent à lui. Il voudrait développer des rapports de proximité directe avec les dirigeants du football togolais afin de pouvoir leur parler directement à tout moment, n’importe où et n’importe quand.

Sinon à votre avis, comment expliquer qu’en plein match, pendant que tout le public était concentré sur ce qui se passe sur le terrain, Adebayor se lève de son siège pour aller vers la ministre dont la présence au stade suit un schéma protocolaire ?! Devrait-il se plaindre du fait que les gardes qui suivent un protocole fassent leur travail en l’empêchant d’atteindre la ministre ? Pensez-vous que si Adebayor veut une audience pour discuter avec la ministre, elle refuserait de recevoir la légende ? Après avoir analysé succinctement son discours, j’ai compris que le problème qu’il soulève est à son niveau. Il a raison au sujet des idées qu’il émet pour l’amélioration du football togolais. Mais tout le problème est que Adebayor ne veut pas qu’on lui fasse des protocoles. Il veut avoir la liberté de faire ce qu’il veut, quand il veut, de parler avec qui il veut, quand il veut, de rentrer dans la voiture de qui il veut quand il veut. À vous…

En tout cas, dans la vie tout le monde ne peut pas accepter tout ce que tu fais et tout ce que tu dis donc c’est aussi sa vision des choses.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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