Elle s’est longtemps fait oublier mais elle revient sur le devant de la scène avec fracas, causant une catastrophe humanitaire en Turquie et en Syrie. La faille est-anatolienne, si discrète depuis plusieurs siècles, est désormais clairement visible dans le paysage.
Le mouvement latéral produit lors de la rupture de la faille, résultat du relâchement de la tension accumulée au fil du temps, atteint ainsi plusieurs mètres. Les routes, chemins de fer et autres infrastructures se trouvant directement sur le tracé de la faille n’ont pas pu résister : ils sont totalement cisaillés et nettement décalés.
Ce sont ainsi deux gigantesques blocs de croûte continentale qui ont glissé l’un contre l’autre, produisant un séisme de magnitude 7,8. Si les destructions des bâtiments sont la conséquence des secousses liées aux ondes sismiques, qui se propagent dans toutes les directions, les décalages observés dans le paysage sont, eux, directement liés au mouvement le long de la faille. Il s’en est mesuré de plus de 3 mètres par endroit.
Pour les scientifiques, il s’agit d’un marqueur important, car l’étude du déplacement va permettre d’en savoir plus sur cet événement majeur.
Dans les séries géologiques anciennes, de tels décalages peuvent être visibles, notamment au niveau du tracé d’anciens cours d’eau. Ils permettent aux sismologues d’étudier la récurrence de ces événements au cours du temps.
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