0076/HAAC/01-2023/pl/P
La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé à Washington un accord de paix négocié par les États-Unis pour mettre fin à une décennie de conflit armé dans l’est du Congo, alimenté par les intérêts américains pour l’accès à des matières premières essentielles. Mais force est de constater que l’accord de paix n’a pas été signé en Afrique, soit dans le pays du médiateur de l’union africaine.
Faure Gnassingbé, médiateur de l’union africaine pour le compte de crise qui se déroule entre le M23 et l’Etat de la RD Congo a t’il échoué dans les négociations ? C’est la question que nous nous posons puisque, nous constatons que l’accord de paix est signé aux États-Unis, mais pas en Afrique, ni dans les locaux de l’union africaine, ni dans le pays du médiateur. Dans les documents de la médiation, le nom du médiateur de l’union africaine Faure Gnassingbé n’y figure pas. C’est seulement deux pays qui sont au cœur du débat, il s’agit du Qatar et des États-Unis.
Selon nos recherches, le document est soutenu par le Qatar et le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Le document comprend des engagements concernant le respect de l’intégrité territoriale, la fin des hostilités et la démobilisation progressive des groupes armés non étatiques. Bien que l’accord soit salué comme une avancée décisive, les analystes mettent en garde contre son impact limité, le M23, mouvement rebelle clé soutenu par le Rwanda, n’ayant pas signé.
Le Rwanda nie soutenir le M23 et affirme être présent dans la région pour des raisons défensives, tandis que le Congo attend des États-Unis un soutien sécuritaire pour repousser les rebelles hors de zones comme Goma et Bukavu. Cet accord s’inscrit dans un contexte de rivalité géopolitique de longue date entre les États-Unis et la Chine pour l’influence en Afrique, le Congo détenant des réserves de matières premières essentielles d’une valeur allant jusqu’à 24 000 milliards de dollars.
