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Le nouveau Président de la BAD est le mauritanien Sidi Ould Tah élu ce jeudi 29 mai. Qui est donc Sidi Ould Tah qui remplacera le nigerian Adesina Akinwumi ?
Issu d’une famille d’enseignants francophones du sud-est de la Mauritanie, Sidi a été élevé dans un environnement des sciences traditionnelles et de la culture. Il commence ses études à l’université de Nouakchott avant de partir en France. Il est titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Nice Sophia Antipolis en France et d’un DEA en économie de l’université Paris VII…
Sidi Ould Tah commence sa carrière à la Banque mauritanienne pour le développement et le commerce (BMDC). Il occupe par la suite plusieurs postes notamment à la municipalité de Nouakchott et au Port autonome de Nouakchott.
En 1996, il rejoint l’Autorité arabe pour l’investissement et le développement agricole, basée à Khartoum, avant de prendre la direction de la Banque islamique de développement (BIDC) en Arabie saoudite.
En 2006, il revient en Mauritanie où il est nommé conseiller à la présidence, puis à la primature. En 2008, il devient ministre de l’Économie et des Finances de Mauritanie.
En 2015, il est élu président de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique). Il quitte son poste de ministre et prend ses fonctions en juillet 2015.
Il quitte la tête de la BADEA en avril 2025 après avoir annoncé sa candidature à la présidence de la Banque Africaine de Développement pour succéder à Akinwumi Adesina…
Sidi Ould Tah avait lancé sa campagne les 5 et 6 mai derniers à Nouakchott où il a exposé devant la presse les quatre points cardinaux de sa vision pour la Banque africaine de développement (BAD).
« À l’horizon 2050, un citoyen du monde sur 4 sera Africain »
L’un de ses points est intitulé : « Transformer la démographie en dividende ». Sidi Ould Tah y affirme d’emblée que « la jeunesse et les femmes ne sont pas un défi ; elles sont le moteur ».
« La population croissante de l’Afrique », poursuit-il, « n’est pas un fardeau, mais une formidable opportunité ».
« À l’horizon 2050, un citoyen du monde sur 4 sera Africain. C’est un formidable levier de développement pour l’Afrique à condition que suive une meilleure formation du capital humain » explique le Mauritanien.
Son plan est simple : Transformer cette force démographique en dividende humain grâce à la « formalisation de l’économie informelle, la montée en puissance des PME, et des programmes ciblés d’entrepreneuriat ; une révolution continentale des compétences avec l’éducation STEM, la formation professionnelle, et un « Passeport africain des compétences ».
Il entend également mettre un « accent sur l’autonomisation des jeunes et des femmes par la finance, le mentorat et l’accès aux technologies ».
Félicitations au nouveau Président de la BAD et bonne retraite à Adesina Akinwumi qui selon nos sources, lorgnerait la Présidence de la République du Nigéria.